L’Afrique constitue une destination attrayante pour les investissements des entreprises japonaises, grâce à son potentiel de croissance élevé et au solide soutien de la Banque africaine de développement en matière de gestion des risques, ont souligné les dirigeants du Groupe de la Banque africaine de développement lors du Forum des affaires Japon-Afrique à Tokyo.
« L’Afrique offre d’énormes possibilités au secteur privé. Le continent offre des rendements parmi les plus élevés au monde » a déclaré Kevin Chika Urama, économiste en chef et vice-président du Groupe de la Banque chargé de la Gouvernance économique et de la gestion des connaissances. Il a souligné l’abondant potentiel de l’Afrique en matière d’énergies renouvelables, et la nécessité d’investissements stratégiques dans les minéraux verts et la création de valeur ajoutée. « Les investissements intelligents en Afrique sont une bonne affaire — faire une bonne affaire en faisant une bonne action », a-t-il souligné.
Le vice-président chargé de l’Électricité, de l’énergie, du climat et de la croissance verte, Kevin Kariuki, a souligné l’avantage concurrentiel du Japon en matière de technologie géothermique. « 90 % de toutes les turbines installées au Kenya proviennent du Japon, principalement de chez Mitsubishi », a-t-il fait remarquer. M. Kariuki a également présenté l’Afrique comme une solution aux défis énergétiques de l’Europe, avec des interconnexions prévues pour exporter de l’électricité et de l’hydrogène.
Le forum était organisé par la Banque africaine de développement et Keizai Doyukai, l’Association japonaise des dirigeants d’entreprise, avec le soutien du ministère japonais des Finances.
Les dirigeants de la Banque ont souligné l’engagement de l’institution à rendre l’investissement en Afrique plus attractif. « Nous disposons de facilités au sein de la Banque pour essayer de dérisquer ces projets », a déclaré M. Kariuki, citant le soutien du Fonds pour l’énergie durable en Afrique (SEFA) aux projets solaires de Kom Ombo et de Kairouan dans un contexte d’escalade des coûts.
Kazuko Nagura, du ministère japonais de l’Économie, du Commerce et de l’Industrie (METI), a annoncé la tenue du troisième Forum économique public-privé Japon-Afrique dans le courant de l’année. Cet événement offrira aux entreprises japonaises l’occasion de se rendre en Afrique pour entreprendre des activités de développement commercial et de réseautage. M. Nagura a également fait mention des efforts déployés par le ministère pour soutenir les entreprises japonaises en Afrique, tels que le programme AfDX et l’Expo 2025 Osaka, Kansai, prévue pour l’année prochaine.
Au cours d’une table ronde sur l’investissement dans les start-ups africaines, Solomon Quaynor, vice-président chargé du Secteur privé, de l’infrastructure et de l’industrialisation, a souligné le potentiel de la quatrième révolution industrielle (4IR) pour stimuler l’amélioration de la productivité et fournir des services à la base de la pyramide. « L’idée est d’utiliser la technologie pour augmenter la rentabilité grâce à l’efficacité, afin de fournir une valeur pour laquelle tous les segments de la société paient », a-t-il expliqué.
Sandra KOHET