Le Kenya est le deuxième importateur de sucre en Afrique de l’Est après l’Éthiopie. Le pays qui enregistre une amélioration de sa production locale en 2024, souhaite réduire le recours à l’importation.
Au Kenya, l’importation de sucre est interdite depuis le 22 août dernier, et ce, jusqu’à nouvel ordre. C’est ce qu’a révélé Raymond Omollo, président du Comité de coordination des opérations et des contrôles frontaliers, dans une note rapportée par le quotidien local The Star, le 31 août.
D’après le responsable, cette démarche vise à protéger l’industrie locale qui enregistre actuellement de bons résultats. Selon les données officielles, la production locale de sucre a augmenté de 30 % sur le premier semestre de l’année 2024 pour s’établir à 384 552 tonnes.
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Il faut noter que l’industrie sucrière kényane s’est renforcée avec l’entrée en service à la fin 2023 d’une nouvelle usine, la « West Valley Sugar Factory » dans le comté de Kericho, portant à 15 le nombre total de sucreries actives dans le pays. Dans son dernier rapport sur la filière kényane publié en mars dernier, le Département américain de l’agriculture (USDA) s’attend à ce que ce dernier investissement permette une extraction plus efficace du sucre au cours de la campagne sucrière de 2024/2025.
L’organisme américain anticipe d’ailleurs un rebond de 40 % de la production annuelle de sucre dans le pays pour atteindre 750 000 tonnes. Parallèlement, cette prévision, si elle se réalise, devrait permettre de réduire les importations de sucre de 30 % à 455 000 tonnes au cours de la campagne de commercialisation.
Au Kenya, la consommation de sucre s’élève à près de 1,2 million de tonnes par an. Le pays d’Afrique de l’Est dépend habituellement des importations en provenance du marché commun d’Afrique orientale et australe (COMESA), de l’Egypte, de la Thaïlande ou encore de l’Arabie Saoudite pour combler son déficit de production.
Avec Agence Ecofin