Le gouvernement rwandais a procédé au lancement de la stratégie nationale de fintech pour une période de cinq ans. Il s’agit d’une feuille de route complète et une stratégie visant à développer un écosystème fintech robuste et inclusif au Rwanda.
« Cette stratégie ne représente pas seulement un document politique, mais aussi l’engagement de notre pays à positionner le Rwanda comme un centre de technologie financière de premier plan en Afrique. En 2014, nous n’avions que 3 entreprises fintech enregistrées ; aujourd’hui, nous comptons plus de 75 acteurs fintech actifs, au service de plus de 3 millions d’utilisateurs à travers le pays », a déclaré Paula Ingabire, ministre des TIC et de l’Innovation.
Selon la ministre, cette croissance a contribué à faire passer le taux d’inclusion financière de 93 % en 2020 à 96 % aujourd’hui. Elle a rappelé que cette stratégie renferme 6 piliers principaux avec des objectifs très ambitieux.
D’ici 2029, le pays souhaite avoir 300 acteurs de la fintech, 7 500 emplois directs dans le secteur des fintech, d’attirer 200 millions de dollars d’investissement total dans les FinTechs basés au Rwanda, un taux d’adoption des services fintech de 80 %, de se hisser parmi les 30 premiers pays de l’indice mondial de fintech et de devenir le principal hub technologique et financier en Afrique.
Un autre objectif de cette stratégie est de favoriser l’inclusion financière numérique en facilitant l’accès aux services financiers à travers les technologies. En termes de soutien aux entrepreneurs évoluant dans ce secteur, à travers cette feuille de route, le gouvernement s’engage à « soutenir les start-ups grâce au fonds d’innovation du Rwanda et la mise en place d’un cadre réglementaire adapté », a ajouté la ministre.
Pour sa part, le gouverneur de la Banque Nationale du Rwanda, John Rwangombwa a fait remarquer que les technologies financières vont aider dans différents domaines dont la régulation monétaire ainsi que dans la stabilité économique. Il a saisi l’occasion pour appeler toutes les parties prenantes à soutenir cette stratégie.
« Au-delà des entreprises Fintech, diverses parties prenantes, notamment des associations sectorielles, des partenaires de développement, des réseaux privés et des acteurs publics, doivent contribuer à l’écosystème Fintech du Rwanda. Ils doivent collaborer pour créer des cadres réglementaires favorables et fournir un soutien pour une croissance économique soutenue », a-t-il déclaré.
Le document de cette politique expose la raison d’être de la stratégie, fournit la structure et identifie les activités de base requises pour une mise en œuvre réussie.
