Côte d’Ivoire : Les ‘’deepfakes’’ entraînent des pertes de plus de 3 milliards FCFA dans l’économie

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Les ‘’deepfakes’’ et autres contenus manipulés par l’IA pourraient être utilisés pour alimenter la désinformation et les fraudes. Ces outils sophistiqués, encore mal maîtrisés dans la région, pourraient aggraver les défis sécuritaires pour les gouvernements et les entreprises.

En Côte d’Ivoire, des deepfakes ont été impliqués dans des arnaques ciblant des dirigeants d’entreprises, entraînant des pertes financières estimées à plus de 3 milliards FCFA en 2024, selon un rapport de l’Autorité de Régulation des Télécommunications (ARTCI). Au Ghana, une fausse campagne de recrutement diffusée en ligne en septembre 2024 a exploité des outils d’IA pour collecter illégalement les données personnelles et financières de plus de 5 000 utilisateurs, d’après une enquête menée par le Ghana Cybersecurity Authority.

En 2024, des deepfakes et des campagnes de désinformation ont été largement utilisés pour influencer les débats politiques en Afrique de l’Ouest. Lors des élections municipales au Burkina Faso, par exemple, des vidéos falsifiées ont été partagées pour discréditer des candidats, provoquant des tensions sociales dans plusieurs régions.

Selon le rapport annuel Kaspersky Security Bulletin des experts de Kaspersky, en 2025, l’intelligence artificielle va continuer son incursion dans la vie quotidienne des usagers, tandis que les préoccupations relatives à la confidentialité des données biométriques et des nouvelles technologies devraient être au cœur des préoccupations de ces derniers. A ce jour, sur 54 pays africains, 37 disposent d’une loi nationale sur la protection des données, dont l’Afrique du Sud.

Une enquête menée par Kaspersky en 2024 en Côte d’Ivoire et au Sénégal révèle que seulement 30% des utilisateurs considèrent les solutions de cybersécurité comme indispensables, souvent en raison de leur coût perçu comme élevé ou d’un manque de connaissance sur leur efficacité. En Côte d’Ivoire, un projet de loi vise à renforcer le contrôle des utilisateurs sur leurs données personnelles, tandis qu’au Bénin, un système de gestion des données biométriques a été introduit pour garantir une transparence accrue, notamment dans les services publics numériques.

Avec Kiosq Eco