Le gouvernement togolais franchit une nouvelle étape dans sa stratégie de promotion de la production locale en imposant désormais aux importateurs de poissons, viandes de volaille et leurs dérivés d’acquérir au moins 10 % de la quantité demandée en produits locaux avant d’obtenir une autorisation d’importation. Cette disposition a été officialisée par un arrêté du ministère des Ressources halieutiques et animales en date du 20 février 2025.
Selon le ministère, cette mesure vise à renforcer la production nationale en incitant les acteurs du secteur à privilégier les produits locaux avant de recourir aux importations. Elle s’inscrit dans une volonté plus large des autorités de consolider la sécurité alimentaire et de soutenir les producteurs locaux, tout en réduisant la dépendance aux marchés extérieurs. Elle pourrait également contribuer à la croissance économique du pays et à la réduction de la pauvreté grâce à la création d’emplois.
L’initiative entend ainsi pallier les difficultés rencontrées par les producteurs togolais, dont les volumes de production restent insuffisants pour couvrir la demande nationale mais qui peinent paradoxalement à trouver preneurs sur le marché local.
En obligeant les importateurs à intégrer une part de produits nationaux dans leurs transactions, le gouvernement espère dynamiser la production locale halieutique et celle avicole, tout en encourageant une meilleure structuration des filières concernées.
Une réglementation similaire avait déjà été introduite par le passé pour les importations de volailles, mais son application s’était révélée un véritable défi.