Le Congo renforce son secteur énergétique grâce à un partenariat avec la BAD

0
139
Le Congo renforce son secteur énergétique grâce à la Banque africaine de développement
Le Congo renforce son secteur énergétique grâce à la Banque africaine de développement

Le 26 février 2025, la Banque africaine de développement (BAD) et le gouvernement congolais ont signé deux accords d’une valeur totale de 1,5 million de dollars, soit près de 935,6 millions FCFA, pour soutenir la transition énergétique du pays. Ces accords visent à améliorer l’accès à l’électricité et à réduire le déficit énergétique du Congo, une problématique qui touche encore une large partie de la population.

Le premier accord, d’un montant de 585 000 dollars, est financé par le Fonds d’assistance technique aux pays à revenu intermédiaire. Il permettra de financer des études de faisabilité pour le développement de barrages hydroélectriques sur les sites de Mbanza Ndounga, situé au sud du pays, et de Linzolo, à seulement 20 kilomètres de Brazzaville. Ces infrastructures devraient accroître la capacité de production d’électricité du Congo et ainsi réduire la dépendance aux importations d’énergie.

Le deuxième accord, de 995 000 dollars, provient du Fonds fiduciaire de coopération économique Corée-Afrique (KOAFEC). Ce montant financera l’étude de faisabilité et la conception détaillée de nouvelles lignes de transmission, notamment entre les villes de Pointe-Noire et Brazzaville, ainsi qu’entre Loudima et Djambala. Ces projets visent à renforcer le réseau de distribution électrique et à améliorer l’accès à l’électricité dans les zones urbaines et rurales, encore largement sous-desservies.

Selon Ludovic Ngatse, ministre congolais de l’Économie et de la Planification, ces accords témoignent de la forte coopération entre le gouvernement et la Banque africaine de développement. « Ces accords sont le signe de la relation étroite que le gouvernement entretient avec la Banque africaine de développement pour le développement du Congo. Ils soutiennent notre stratégie pour électrifier nos centres urbains mais aussi nos zones rurales, avec l’objectif d’atteindre un accès universel à l’électricité », a déclaré le ministre.

Ces projets s’inscrivent dans le cadre de l’initiative « Mission 300 », un partenariat entre la Banque africaine de développement et la Banque mondiale, visant à fournir de l’électricité à 300 millions de personnes en Afrique d’ici 2030. Solomane Koné, directeur général par intérim du Groupe de la Banque pour la région Afrique centrale, a souligné que ces accords contribuent à renforcer les efforts mondiaux pour développer l’infrastructure énergétique de l’Afrique : « Depuis une décennie, la Banque africaine de développement a mis en place des initiatives telles que « Mission 300 », l’initiative Desert to Power, et l’Africa Energy Market Place pour soutenir les ambitions de nos pays en matière d’accès à l’énergie. »

Le Congo, qui dispose d’un potentiel hydroélectrique inexploité, voit dans ces projets un levier stratégique pour résoudre ses problèmes d’approvisionnement énergétique à long terme. Ces nouvelles infrastructures devraient non seulement renforcer la production d’électricité, mais aussi permettre une meilleure distribution de l’énergie, essentielle pour soutenir la croissance économique et améliorer le quotidien des Congolais.

Les accords signés le 26 février à Brazzaville marquent une avancée significative pour le Congo dans son ambition de devenir un modèle d’autosuffisance énergétique en Afrique centrale. Ils ouvrent la voie à de futurs investissements dans le secteur, avec des projets à court terme qui s’inscrivent dans une vision plus large du pays pour un avenir énergétique durable et inclusif.

En s’associant à la Banque africaine de développement, le Congo espère franchir un pas décisif vers la réduction de son déficit énergétique, tout en garantissant un accès équitable à l’électricité pour l’ensemble de sa population. Ces accords s’ajoutent ainsi à une série d’initiatives stratégiques destinées à améliorer l’infrastructure énergétique du pays et à en faire un acteur clé de la transition énergétique en Afrique centrale.

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici