L’Allemagne durcit sa position face au Rwanda. Le 4 mars 2025, Berlin a suspendu ses nouveaux engagements financiers envers Kigali, dénonçant son soutien au groupe rebelle M23. Ce dernier a pris le contrôle de Goma et Bukavu, dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), une région riche en minerais mais minée par l’instabilité.
Le gouvernement allemand accuse Kigali de violer la souveraineté congolaise. “Nous condamnons fermement cet acte, qui rompt le cessez-le-feu issu du Processus de Luanda”, précise le communiqué officiel. En réponse, l’Allemagne revoit ses projets bilatéraux – environ 50 millions d’euros annuels, principalement dans l’énergie – et réduit sa présence aux sommets rwandais. Elle exige aussi le retrait des troupes rwandaises.
Face à ces mesures, le Rwanda réagit avec fermeté. Kigali dénonce “la politisation de la coopération au développement par l’Allemagne”, selon son ministère des Affaires étrangères. Il reproche à Berlin de fermer les yeux sur les milices FDLR, soutenues par la RDC selon lui, et qui menacent sa sécurité ainsi que les Tutsis congolais. Le Rwanda insiste : ses préoccupations méritent d’être entendues.
L’Allemagne, consciente de ces tensions, maintient le dialogue avec Kinshasa et appuie la médiation africaine pour apaiser la crise. Mais cette escalade diplomatique fragilise une région clé pour les investisseurs internationaux. La paix, et les millions qui en dépendent, reste hors de portée.
