Le Cameroun bénéficiera d’un prêt de 330,48 millions d’euros (216,8 millions FCFA) de la Banque africaine de développement (BAD) pour moderniser un tronçon stratégique du corridor Douala-Ndjamena. Ce financement, inscrit dans la phase 4 du Programme d’appui au secteur des transports (PAST4), vise à renforcer l’intégration régionale et la compétitivité économique du pays.
L’accord a été signé le 19 mars 2025 à Yaoundé entre Solomane Koné, Directeur général par intérim de la BAD pour l’Afrique centrale, et Alamine Ousmane Mey, ministre de l’Économie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire du Cameroun.
« Le réaménagement du tronçon routier Ngaoundéré-Garoua est crucial pour la compétitivité de notre économie, grâce à une meilleure connectivité et une circulation facilitée », a déclaré Alamine Ousmane Mey.
Un projet structurant pour le Cameroun et la sous-région
Le projet concerne 246 km de route, reliant Ngaoundéré à Garoua, une artère essentielle pour le commerce et la mobilité entre le nord et le sud du pays. En plus du réaménagement de la route, trois échangeurs seront construits pour fluidifier le trafic.
L’initiative s’inscrit dans la Stratégie nationale de développement 2020-2030 (SND30) du Cameroun et répond aux priorités de la BAD en matière d’infrastructures. Le corridor Douala-Ndjamena, principal axe reliant le Cameroun au Tchad, bénéficiera ainsi d’un gain en efficacité logistique et en attractivité économique.
Un financement en grande partie assuré par la BAD
Le coût total du projet s’élève à 340,7 millions d’euros, dont 97% seront financés par la BAD. L’État camerounais apportera 9,14 millions d’euros.
Outre l’amélioration des infrastructures routières, le programme prévoit la construction d’équipements socio-économiques (marchés, écoles, centres de santé) pour soutenir les populations locales.
Avec 1,88 milliard de dollars d’investissements dans le secteur des infrastructures au Cameroun, la BAD confirme son rôle de partenaire stratégique du pays. Ce projet illustre son engagement à favoriser une croissance durable et à renforcer l’intégration régionale en Afrique centrale.