La France confirme son engagement en République démocratique du Congo avec une enveloppe de plus de 60 millions d’euros (190,9 milliards de francs congolais) dédiée à des projets de développement à Kinshasa. Cette annonce fait suite à une rencontre qualifiée de « dense et constructive » entre le gouverneur Daniel Bumba Lubaki et une délégation française conduite par l’Agence française de développement (AFD), acteur clé du partenariat bilatéral.
Au cœur de ce nouvel appui, trois secteurs prioritaires : la santé, le sport et l’assainissement urbain. Des maternités et des laboratoires seront construits ou rénovés dans plusieurs communes densément peuplées de la capitale congolaise, où l’accès aux soins reste un défi majeur. Ces infrastructures visent à améliorer la prise en charge des mères et des enfants, particulièrement exposés aux carences du système de santé local.
En parallèle, des équipements sportifs de proximité seront aménagés dans différents quartiers de la ville. Plus qu’un simple geste symbolique, ce soutien au sport s’inscrit dans une logique d’inclusion sociale, de prévention de la délinquance et de cohésion communautaire. À Kinshasa, où plus de 60% de la population a moins de 25 ans, ces espaces publics sont essentiels pour canaliser l’énergie d’une jeunesse souvent livrée à elle-même.
Le troisième axe d’intervention porte sur l’assainissement, enjeu crucial dans une ville sujette aux inondations régulières et à une urbanisation accélérée. Des projets de drainage, de collecte des déchets et de gestion des eaux usées seront cofinancés, afin d’améliorer la résilience de la capitale face aux chocs climatiques et sanitaires.
Ce soutien s’inscrit dans la stratégie plus large de la France en Afrique centrale, marquée par une volonté de redéploiement diplomatique et économique dans un contexte de concurrence internationale accrue. Kinshasa, avec ses plus de 15 millions d’habitants, est un centre névralgique : géopolitique, économique, mais aussi symbolique. La présence renforcée de l’AFD dans la région illustre cette orientation, avec des interventions déjà actives dans les provinces du Kasaï, du Kongo Central ou encore du Nord-Kivu.
Loin d’un simple geste diplomatique, cette enveloppe représente un levier d’influence autant qu’un vecteur de développement concret. Elle marque la volonté française d’ancrer ses partenariats dans la durée, en s’appuyant sur les priorités définies par les autorités locales.
