La Banque d’Investissement et de Développement de la CEDEAO (BIDC) et l’Assurance pour le Développement du Commerce et de l’Investissement en Afrique (ATIDI) ont signé un protocole d’accord visant à renforcer l’appui au secteur privé dans la sous-région Ouest-Africaine.
Le protocole, signé le 29 mai 2025, en marge des Assemblées annuelles 2025 de la Banque Africaine de Développement (BAD), à Abidjan, en Côte d’Ivoire, établit un cadre général de coopération entre la BIDC et ATIDI, visant à réduire les risques liés aux transactions du secteur privé dans la sous-région afin d’attirer les investisseurs et d’apporter des ressources plus compétitives.
En vertu de cet accord, les deux institutions collaboreront pour apporter des solutions aux activités économiques dans les secteurs clés, tout en contribuant à l’expansion de l’industrie, au développement des infrastructures et à la mise en place d’une chaîne de valeur régionale.
Dr George Agyekum Donkor, Président de la BIDC et de son Conseil d’Administration a souligné l’importance de continuer à mettre en œuvre des stratégies qui favorisent un climat des affaires propice à l’accélération des flux de financement du secteur privé pour le développement des infrastructures, tout en mettant en exergue les notations de crédit internationales louables des États Membres tels que le Bénin, la Côte d’Ivoire et le Cap Vert.
A cet égard, il a déclaré que « L’assurance-crédit est un outil stratégique pour atténuer l’impact des défis macroéconomiques et politiques auxquels la sous-région est confrontée afin d’attirer des financements à de meilleures conditions pour soutenir l’agenda de développement des Etats Membres de la CEDEAO. Avec une population qui devrait dépasser les 500 millions d’habitants d’ici 2040, et l’urbanisation qui entraîne de nouvelles demandes numériques, en matière d’infrastructures et d’énergie, la pression pour financer le développement durable n’a jamais été aussi cruciale pour notre sous-région ».
Selon Manuel Moses, Directeur Général de ATIDI, a souligné que ce protocole d’accord marque une étape importante à plusieurs égards. Tout d’abord, il représente une étape concrète vers l’amélioration de l’accès au financement pour le secteur privé, en particulier pour les PME, qui constituent l’épine dorsale de l’économie africaine. Il renforce l’engagement commun à faire progresser l’intégration régionale, un pilier essentiel de la marche de l’Afrique vers la transformation économique. Plus important encore, il reflète la nécessité et la puissance d’une collaboration stratégique entre les principaux acteurs du financement du développement.
« Ce n’est qu’en mettant leurs forces en commun que des institutions telles que la BIDC et ATIDI pourront atteindre le niveau requis pour créer l’impact souhaité sur le développement et permettre des investissements transformationnels au profit des citoyens de la CEDEAO. ATIDI ne ménagera aucun effort pour faire de ce partenariat un partenariat dynamique, prolifique et fructueux », a-t-il ajouté.
Créée en 2001 par des États africains, l’ATIDI couvre les risques liés au commerce et à l’investissement des entreprises qui font des affaires en Afrique. Elle fournit principalement des assurances contre les risques politiques, des assurances-crédit et des assurances-caution. Depuis sa création, ATIDI a soutenu des investissements et des échanges transfrontaliers d’une valeur de 88 milliards de dollars en Afrique.
La BIDC est l’Institution de Financement du Développement des 15 États membres de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Elle s’engage à financer des projets et programmes de développement portant sur diverses initiatives dans les secteurs des infrastructures et des services sociaux de base, du développement rural et de l’environnement, de l’industrie ainsi que des services sociaux, à travers ses guichets dédiés aux secteurs privé et public.