Depuis six mois, la Commission des valeurs mobilières et du change du Ghana attend la désignation d’un nouveau conseil d’administration en remplacement de l’ancien, limogé en janvier dernier. En attendant le nouveau conseil promis en septembre 2017, par le chef de l’état, les opérateurs ghanéens sont confrontés aujourd’hui au blocage de la structure financière.
Le précédent conseil a été dissout en janvier dernier sur ordre du président ghanéen Nana Akufo-Addo. 6 mois après la fin du mandat de l’ancien comité, les opérateurs ghanéens ne peuvent toujours pas recourir aux levées de fonds. En effet, l’organisme de réglementation des valeurs mobilières attend encore la nomination d’un nouveau conseil. Résultat : la Commission des valeurs mobilières et du change du Ghana est incapable d’autoriser plus de 2 ventes d’obligations de sociétés.
En attendant septembre
La structure peine également à traiter les demandes de courtiers et de gestionnaires de fonds, puisque les approbations ne peuvent être accordées que par un Conseil entièrement constitué. Ainsi, la HFC Bank Ghana vient d’annoncer le report d’une assemblée extraordinaire. L’ordre du jour étant la proposition aux actionnaires le vote d’une offre d’achat de 11,4 millions de dollars en septembre prochain. Un report que la banque explique par sa volonté de sécuriser l’opération de cession.
Une situation qui a poussé l’Exécutif à annoncer la mise en place d’un nouveau conseil d’administration en septembre prochain.
La bourse d’accra à l’arrêt
Cette situation impacte également les activités de la bourse d’Accra. En effet, aucune vente n’a été enregistrée depuis la clôture de l’appel public à l’épargne d’Access Bank Ghana en décembre 2016. la Commission des valeurs mobilières et du change s’apparente à une coquille vide dont la direction serait impuissante face à un éventuel crash du marché.
La structure est également dans l’incapacité de suspendre ou de révoquer une licence en cas de besoin. Le conseil étant le seul habilité à prendre ce genre de mesures. Elle est aussi dans l’incapacité d’exercer ses fonctions de contrôle sur les entreprises déjà cotées.
Après la récession, la découverte de dettes cachées et la crise qui secoue le secteur du cacao, les opérateurs ghanéens doivent aujourd’hui composer avec cette nouvelle difficulté. En attendant, les officiels ghanéens tentent de rassurer les opérateurs économiques en multipliant les sorties où ils rappellent la mobilisation de la Présidence pour la mise en place d’un nouveau conseil d’administration.
Avec la tribune afrique