Le Burkina Faso a marqué un tournant décisif dans sa politique d’industrialisation avec la réouverture officielle, ce mardi, de la Société Nouvelle Brasserie du Faso (SN‑BRAFASO). Présidée par le capitaine Ibrahim Traoré, la cérémonie a souligné l’engagement de l’État à relancer des unités industrielles stratégiques, tout en valorisant les ressources locales et en créant des opportunités économiques durables.
Une
renaissance industrielle après 17 ans de silence
L’usine, arrêtée depuis
2008, a bénéficié d’une réhabilitation de plus de 17 milliards de FCFA (~27,6
millions USD), avec un capital social de 6 milliards FCFA (~9,8 millions USD),
détenu à 70% par l’État. Sa capacité de production est de 600 000 hectolitres
par an, et elle utilise des matières premières locales, notamment le maïs, le
sorgho et le riz, dans une démarche de transformation intérieure qui illustre
la volonté du Burkina de réduire sa dépendance aux importations.
Deux produits phares
sont déjà sur le marché : BRAF’OR et BRAFASO, avec une perspective de
diversification à moyen terme incluant sucreries et eau minérale, conformément
aux annonces du ministre du Commerce, de l’Industrie et de l’Artisanat.
Des
retombées économiques et sociales concrètes
La remise en service de
SN‑BRAFASO devrait générer 200 emplois permanents, 100 emplois non-permanents
et près de 20 000 emplois indirects, notamment dans les filières agricoles et
logistiques. Cette dynamique va stimuler la demande de matières premières
locales, offrant un soutien direct à l’agriculture burkinabè, tout en
renforçant la chaîne de valeur nationale.
En produisant
localement boissons et dérivés, le Burkina Faso se positionne également pour réduire
les importations, limiter les fuites de devises et renforcer sa souveraineté
économique. Cette stratégie pourrait inspirer des initiatives similaires dans
la sous-région ouest-africaine, où la transformation locale des matières
premières reste encore limitée.
Un signal
fort pour les investisseurs
Au-delà des aspects
économiques, la réouverture de SN‑BRAFASO envoie un signal politique et
économique clair : un État africain peut relancer ses unités industrielles
stratégiques et soutenir l’industrialisation endogène. Pour les investisseurs,
publics ou privés, c’est la preuve que le Burkina Faso cherche à créer un
environnement favorable à la production locale, à l’innovation et à la
croissance durable.
Une vision
pour l’avenir
« Nous sommes engagés à
redonner vie à toutes les unités industrielles au Burkina Faso », a déclaré
Ibrahim Traoré lors de l’inauguration. Le gouvernement entend prendre toutes
les dispositions nécessaires pour assurer le plein essor de cette nouvelle
société agroalimentaire, plaçant l’industrialisation et la transformation
locale au cœur de sa stratégie de développement.
En relançant SN‑BRAFASO,
le Burkina Faso ne se contente pas de rouvrir une brasserie : il montre la voie
d’un modèle économique durable, fondé sur la valorisation des ressources
locales, la création d’emplois et le renforcement de la souveraineté nationale.
Une renaissance industrielle qui pourrait bientôt devenir un modèle pour toute
l’Afrique de l’Ouest.
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