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  • 14/10/2025

Burkina Faso : Le gouvernement frappe fort contre la fraude minière

Réuni en Conseil des ministres le 9 octobre 2025, le gouvernement burkinabè a décidé de retirer sans indemnisation ni dédommagement les titres miniers détenus par quatre entités mises en cause pour fraude. Cette décision marque une application rigoureuse du Code minier adopté en 2024.

 

Une mesure fondée sur la législation en vigueur

 

Le Conseil des ministres a acté le retrait de plusieurs titres miniers détenus par des personnes physiques et morales actuellement inculpées par le Tribunal de grande instance Ouaga 1 pour des infractions économiques et financières, notamment la vente illégale de parcelles nues, l’abus de biens sociaux, la soustraction frauduleuse à l’impôt, l’enrichissement illicite et le blanchiment de capitaux.

 

Cette décision s’appuie sur la loi n°016-2024/ALT du 18 juillet 2024 portant Code minier du Burkina Faso, qui interdit à toute personne poursuivie pour fraude ou blanchiment de capitaux de détenir un titre minier. Elle traduit une volonté claire de l’exécutif d’appliquer strictement les dispositions légales dans un secteur stratégique pour le pays.

 

La SOPAMIB reprend les sites concernés

 

Le gouvernement a annoncé que les sites miniers exploités par ces sociétés seront désormais placés sous la gestion de la Société de participation minière du Burkina Faso (SOPAMIB). Cette structure publique représente l’État dans le secteur minier et assure la continuité de l’exploitation.

 

L’objectif affiché est de préserver les ressources nationales tout en garantissant la poursuite des activités minières, dans le respect de la loi.

 

Un signal fort aux opérateurs économiques

 

Le Conseil des ministres précise que le retrait s’effectue « sans indemnisation ni dédommagement », conformément aux dispositions légales en vigueur. Cette décision s’inscrit dans une stratégie globale d’assainissement de la gouvernance minière.

 

Le secteur minier occupe une place importante dans l’économie nationale, notamment dans les recettes publiques et les exportations. En renforçant le contrôle et la transparence, les autorités burkinabè entendent envoyer un signal fort aux opérateurs économiques : les activités minières doivent se conformer strictement à la réglementation.