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  • 18/12/2025

Burkina Faso : Une campagne agropastorale 2025/2026 en hausse malgré les défis

Le Burkina Faso a terminé sa campagne agropastorale 2025/2026 sur des résultats globalement positifs, malgré des conditions difficiles. Le démarrage tardif de la saison dans plusieurs localités et les attaques de la chenille légionnaire d’automne sur le maïs et le sorgho ont constitué des obstacles notables. Sur les 47 213 hectares prospectés, plus de 20 500 hectares ont été infestés, dont 17 724 hectares ont pu être traités, selon le ministère de l’Agriculture, des Ressources animales et halieutiques.

 

La production céréalière nationale est provisoirement estimée à 7,14 millions de tonnes, en hausse de 17,63% par rapport à la campagne précédente et de 37,19% par rapport à la moyenne des cinq dernières années. Cette progression permet au pays d’atteindre un taux de couverture apparent des besoins céréaliers de 126,6%, contre 111,5% en 2024/2025, signe d’une amélioration significative de la sécurité alimentaire.

 

Pour les autres cultures vivrières, comme le niébé, le voandzou, l’igname et la patate, la production s’élève à 1,25 million de tonnes. Bien que légèrement en baisse (-1,29%) par rapport à la campagne précédente, elle demeure supérieure de près de 28% à la moyenne quinquennale. Les cultures de rente hors coton affichent une progression de 3,03% par rapport à 2024/2025, atteignant 1,35 million de tonnes.

 

Le bilan provincial met en évidence des disparités : 15 provinces présentent un déficit, 8 sont en équilibre et 24 affichent des excédents. La production fourragère, essentielle pour le bétail, est estimée à plus de 10 millions de tonnes de matière sèche, issue des résidus de récoltes et de fourrages cultivés.

 

Le ministère attribue ces résultats à l’accompagnement de l’État, notamment par la dotation en intrants, engrais et équipements. Le Conseil des ministres a salué les efforts des acteurs de la campagne et a « instruit les ministres chargés du dossier à prendre les mesures nécessaires pour sécuriser les revenus des producteurs et stabiliser les prix sur les marchés ».

 

Ces chiffres illustrent la résilience du secteur agricole burkinabè, pivot de la sécurité alimentaire et moteur essentiel de l’économie nationale. La progression de la production céréalière et le renforcement des capacités de production fourragère offrent une perspective encourageante pour les producteurs, mais aussi pour la stabilité des prix et la sécurité alimentaire dans les mois à venir.