Kenya Airways, l'une des principales compagnies aériennes d'Afrique, fait face à des turbulences financières. Elle a annoncé vouloir lever au moins 500 millions de dollars d'ici le premier trimestre 2026. Cet argent servira à agrandir et moderniser sa flotte.
La compagnie a enregistré une perte avant impôts
de 12,17 milliards de shillings kényans, soit environ 94,34 millions de
dollars, pour le premier semestre 2025. C'est un revirement brutal. L'année
précédente, elle affichait un profit de 634 millions de shillings pour la même
période.
Pourquoi cette chute ? Les revenus ont baissé de
19%, passant de 91,5 milliards à 74,5 milliards de shillings. Le nombre de
passagers a reculé de 14%. La cause principale : l'immobilisation de trois
Boeing 787-8 Dreamliners pour maintenance.
Ces avions représentent une part clé de la flotte
long-courrier. Un est revenu en service en juillet 2025. Les deux autres
devraient suivre d'ici la fin de l'année. Allan Kilavuka, le PDG, explique : « L'un
des Dreamliners a été remis en service en juillet, et nous nous efforçons de
faire en sorte que la totalité de la flotte soit opérationnelle l'année
prochaine ».
Cette situation n'est pas isolée. Kenya Airways
lutte contre des contraintes globales, comme les pénuries de pièces détachées
et les chaînes d'approvisionnement perturbées. Les coûts de possession de la
flotte ont grimpé de 29%. Les frais généraux ont augmenté de 64%, en partie à
cause de la stabilité monétaire qui a réduit les gains de change.
Pourtant, l'année 2024 avait été positive. La
compagnie avait réalisé un profit avant impôts de 5,53 milliards de shillings,
contre une perte de 22,86 milliards en 2023. Ce rebond s'expliquait par des
gains de change de 10,55 milliards, grâce à un shilling kényan renforcé de plus
de 20% face au dollar.
L'histoire de Kenya Airways est marquée par des
défis récurrents. En 2018, elle a frôlé l'insolvabilité avec des dettes
massives. Le gouvernement kényan a injecté des fonds, dont 150 millions de
dollars remboursés en janvier 2025. Aujourd'hui, l'équité reste négative à
-129,57 milliards de shillings.
Le plan de recapitalisation, baptisé
"Project Kifaru 2.0", vise à stabiliser les finances. Kilavuka
précise : « Nous avons dit que le minimum que nous visons est d'environ un
demi-milliard de dollars, ce qui nous semble être un minimum. Cela permettra de
répondre aux besoins d'expansion de la flotte que nous recherchons ».
Cette levée de fonds est cruciale dans un marché
africain compétitif. Ethiopian Airlines domine, avec une capacité 423%
supérieure à celle de Kenya Airways en 2024. Ethiopian vise une flotte de 270
avions d'ici 2035, contre les ambitions plus modestes de son rival kényan.
Le secteur aérien africain affronte des vents
contraires : risques géopolitiques, coûts réglementaires et demande résiliente
malgré tout. Pour Kenya Airways, restaurer la flotte et diversifier les revenus
sont prioritaires. Kilavuka insiste : « Nous continuons à nous concentrer sur
le rétablissement de la disponibilité des avions, la maîtrise des coûts et la
poursuite des investissements stratégiques afin de renforcer notre assise
financière et de soutenir la croissance à long terme ».
Si ce plan réussit, Kenya Airways pourrait
regagner de l'altitude. Sinon, les pertes persistantes menacent sa survie. Les
investisseurs et le gouvernement kényan, actionnaire majoritaire, surveillent
de près. Cette saga illustre les défis d'une industrie vitale pour la
connectivité africaine.
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