La Banque
africaine de développement (BAD), en partenariat avec le Programme alimentaire
mondial des Nations unies (PAM) et l’Institut international de recherche sur
les politiques alimentaires (IFPRI), a publié une nouvelle étude appelant à des
investissements coordonnés et innovants pour renforcer la sécurité alimentaire
et libérer le potentiel agricole du nord du Nigéria.
Lancé en
marge du 31e Sommet économique nigérian à Abuja, le rapport met l’accent sur la
nécessité d’investissements soutenus et fondés sur des données probantes pour
reconstruire les moyens de subsistance et favoriser une transformation agricole
inclusive dans les régions touchées par la fragilité et les conflits.
Le rapport
intitulé « Investir
dans des solutions innovantes pour les systèmes alimentaires dans des contextes
difficiles » fournit
une feuille de route pour revitaliser les systèmes alimentaires du nord du
Nigéria. Il identifie des priorités politiques, institutionnelles et
d’investissement pragmatiques, susceptibles d’accélérer la reprise agricole, de
restaurer les moyens de subsistance et de promouvoir la résilience à long
terme.
Le ministre nigérian de l’Agriculture et de la Sécurité alimentaire, Abubakar Kyari, a fait remarquer que les agriculteurs continuent de s’appuyer sur des systèmes de stockage traditionnels car la plupart des silos nationaux sont situés loin des centres de production. « Nous œuvrons pour qu’au moins 80 % des silos soient situés dans les petites communautés agricoles », a-t-il déclaré.
Muhammadu
Sanusi II, émir de Kano, a souligné que les solutions à long terme exigaient de
la cohérence et des investissements du secteur privé, et que la réparation des
chaînes de valeur agricoles et la promotion des investissements à long terme
constituaient le meilleur moyen de lutter contre la pauvreté dans le nord du
Nigéria.
Modérateur
de la session, Abdul Kamara, directeur général de la BAD, pour le Nigéria, a
rappelé l’importance de mobiliser des capitaux privés et de renforcer les
chaînes de valeur. Il a noté que la relance de l’agriculture dans le nord du
Nigéria était fondamentale pour parvenir à la souveraineté alimentaire et à une
prospérité partagée. « En construisant des chaînes de valeur agricoles résilientes,
nous pouvons créer des emplois durables, autonomiser les femmes et les jeunes,
et jeter les bases d’une stabilité à long terme », a-t-il suggéré.
Le rapport
identifie huit cultures clés, à savoir le sorgho, le millet, le maïs, le blé,
le niébé, le soja, les arachides et les tomates, comme points d’entrée
stratégiques pour l’investissement. Il cartographie les pôles de production,
les corridors commerciaux et les coûts de la chaîne d’approvisionnement,
offrant ainsi un cadre factuel aux décideurs politiques et aux investisseurs
pour catalyser une croissance inclusive dans des contextes fragiles.
« L’étude fournit des orientations
claires et fondées sur des données probantes sur la manière de renforcer les
systèmes alimentaires dans des contextes fragiles. En fondant les décisions politiques
et d’investissement sur des données probantes rigoureuses, nous pouvons
garantir un impact durable et un renforcement plus intelligent de la résilience », a déclaré Steven Were Omamo,
directeur exécutif de l’IFPRI.
Si l’aide
humanitaire demeure essentielle, le rapport appelle à une évolution vers des
solutions axées sur le marché, une agriculture climato-intelligente et des
partenariats public-privé (PPP) qui peuvent permettre aux communautés de
dépasser le stade de la réponse à la crise pour s’orienter vers un relèvement
durable.
« Reconstruire le grenier à céréales du
nord du Nigéria nécessite plus qu’une aide d’urgence ; cela exige des
investissements audacieux ancrés dans la paix, la résilience et le relèvement à
long terme », a affirmé David Stevenson, directeur pays et représentant
du PAM au Nigéria.
Les
partenaires ont appelé les gouvernements, les investisseurs et les partenaires
du développement à utiliser cette étude comme cadre pour canaliser les
financements afin d’assurer un avenir de sécurité alimentaire, de résilience et
d’inclusion pour le nord du Nigéria.
Le
portefeuille agricole du Groupe de la Banque africaine de développement au
Nigéria s’élève actuellement à près de 900 millions de dollars, acheminés par
le biais d’initiatives phares, telles que les Zones spéciales de transformation
agro-industrielle (SAPZ) et le Programme national de croissance agricole
(NAGS). Ces initiatives reflètent l’engagement de l’institution en faveur de la
création de valeur ajoutée, de la productivité et de l’accès au marché tout au
long de la chaîne de valeur agricole.
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