Le 13 octobre 2025, Bank of America a relevé sa prévision pour le prix de l’or à 5 000 dollars l’once d’ici 2026, contre 4 000 dollars précédemment, citant une demande accrue des investisseurs pour des actifs refuges en raison des tensions commerciales entre les États-Unis et la Chine, ainsi que des anticipations de baisses de taux d’intérêt aux États-Unis.
Cette projection a des répercussions directes sur
les pays africains producteurs d’or, qui pourraient voir leurs revenus
augmenter de manière significative. Cependant, cette opportunité s’accompagne
de défis majeurs en termes de gouvernance, de diversification économique et de
gestion des ressources.
Ghana : un levier pour l’économie
En 2024, le Ghana a exporté pour 11,6 milliards
de dollars d’or, représentant 57% de ses recettes d’exportation et contribuant
à un excédent commercial record de 4,9 milliards de dollars. Une hausse du prix
de l’or renforcerait ces indicateurs, offrant au pays une marge de manœuvre
pour investir dans les infrastructures et les services publics. Toutefois, la
dépendance à l’or expose le Ghana aux fluctuations du marché mondial, soulignant
la nécessité d’une stratégie de diversification économique.
Afrique du Sud : entre héritage et défis
L’Afrique du Sud, autrefois leader mondial de la
production d’or, a vu sa part de marché chuter à environ 3% en 2024. En 2024,
sa production s’est élevée à 100 000 kg, contre plus de 600 000 kg en 1993.
Bien que la hausse du prix de l’or puisse soutenir le secteur minier en
difficulté, le pays doit relever des défis structurels, tels que l’obsolescence
des infrastructures et la nécessité de moderniser les pratiques minières.
Mali : une manne à gérer avec prudence
Le Mali, premier producteur d’or en Afrique de
l’Ouest, a produit 70 000 kg d’or en 2024, en hausse par rapport à 67 000 kg en
2023. L’or représente environ 72% de ses exportations. Une augmentation du prix
de l’or pourrait accroître les recettes fiscales, comme en 2024, où les revenus
de l’État en provenance des sociétés minières ont augmenté de 52,5% grâce à une
collecte fiscale renforcée. Toutefois, la volatilité des prix et les tensions
sociales liées à la gestion des ressources imposent une vigilance accrue.
Tanzanie et Côte d’Ivoire : émergents prometteurs
La Tanzanie a produit 60 000 kg d’or en 2024, en
hausse par rapport à 55 000 kg en 2023. Le secteur minier représente une part
croissante de son produit intérieur brut, soutenu par des réformes favorables
aux investissements.
En Côte d’Ivoire, la production d’or a atteint 58 000
kg en 2024, avec des prévisions de 62 000 kg en 2025. Le pays cherche à
formaliser son secteur minier informel, soutenu par des partenariats avec la
Banque mondiale et le World Gold Council. Une hausse du prix de l’or pourrait
stimuler davantage ces économies, à condition de renforcer les capacités
institutionnelles et de garantir une gestion transparente des ressources.
Une opportunité à double tranchant
La prévision de Bank of America représente une
opportunité significative pour les pays africains producteurs d’or. Cependant,
pour en maximiser les bénéfices, il est impératif de :
Sans ces mesures, l’Afrique risque de voir cette
aubaine se transformer en malédiction, comme cela a été le cas par le passé
avec d’autres ressources naturelles.
Zinia Farnandiz Sep 28, 2024
Absolutely loved this post! Your tips on how to style a blazer are spot on. Keep up the great work, can’t wait for your next post!
Loren Watson Sep 18, 2024
Cover broad of topic in web development industry. Explained a lot of basic programming knowledge with easy to understand explanation.
Walter White Sep 29, 2024
Employees who have the flexibility to work remotely often report higher job satisfaction. This can lead to increased employee retention workforce.