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  • 17/10/2025

La BCEAO devient observateur permanent du Groupe Afrique II du FMI : Un pas décisif pour la voix ouest-africaine

Le Gouverneur de la Banque Centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO), Jean-Claude Kassi Brou, a annoncé, le 15 octobre 2025 à Washington D.C., que l’institution qu’il dirige venait d’être désignée observateur permanent du Groupe Afrique II du Fonds monétaire international (FMI).


Une décision prise par acclamation lors des Assemblées annuelles du FMI et de la Banque mondiale, signe de la reconnaissance du rôle central joué par la BCEAO dans la coordination des politiques monétaires et financières au sein de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA).

 

Cette désignation marque une étape importante dans la coopération régionale. Elle permettra à la BCEAO de participer plus activement aux discussions stratégiques internationales, notamment celles portant sur la stabilité macroéconomique, la résilience financière et la croissance inclusive. En clair, la Banque centrale ouest-africaine sera désormais aux premières loges des débats où se décident les grandes orientations économiques mondiales qui affectent directement les économies de la sous-région.

 

Qu’est-ce que le Groupe Afrique II ?

 

Le Groupe Afrique II est l’un des deux groupes africains représentés au FMI et à la Banque mondiale. Il réunit une vingtaine de pays d’Afrique subsaharienne, majoritairement francophones, dont les membres de l’UEMOA et de la CEMAC. Ces pays se regroupent pour élire un administrateur commun, chargé de défendre leurs positions et leurs intérêts dans les Conseils d’administration des deux institutions de Bretton Woods.

Parmi les pays membres figurent la Côte d’Ivoire, le Sénégal, le Mali, le Niger, le Burkina Faso, le Togo, la Guinée-Bissau, le Cameroun, le Gabon, le Tchad ou encore la République du Congo.

 

Un signal fort pour l’intégration africaine

 

En devenant observateur permanent, la BCEAO renforce la visibilité internationale de l’UEMOA et la crédibilité financière de la région. Ce statut lui permettra d’apporter une expertise technique précieuse sur les questions monétaires et financières, tout en contribuant à mieux aligner les politiques nationales sur les priorités régionales.

 

C’est aussi un signal fort envoyé à la communauté financière internationale : l’Afrique de l’Ouest veut désormais peser davantage dans les débats sur la gouvernance économique mondiale.