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  • 03/11/2025

L’IFC accorde 40 millions de dollars à la BNDA pour booster les PME agricoles au Mali

Un financement de 40 millions de dollars pour booster l’emploi et la résilience rurale

 

La Société financière internationale (IFC) s’allie à la Banque Nationale de Développement Agricole (BNDA) pour soutenir les petites entreprises et renforcer la croissance inclusive du Mali. L’institution du Groupe de la Banque mondiale a accordé un prêt de 40 millions de dollars (22,7 milliards FCFA) à la BNDA afin de stimuler le financement des micro, petites et moyennes entreprises (MPME) et de favoriser la création d’emplois dans un pays où l’agriculture représente près d’un tiers du PIB et fait vivre près de 80% de la population.

 

Renforcer la finance agricole et l’accès au crédit

 

Ce nouveau partenariat permettra à la BNDA de doubler son portefeuille de prêts aux MPME, pour atteindre plus de 270 millions de dollars d’ici cinq ans. Le financement visera prioritairement les exploitants agricoles, les coopératives et les entreprises engagées dans la transition climatique.
Un accent particulier sera mis sur l’inclusion et la durabilité : 25% des prêts seront destinés à des entreprises détenues ou dirigées par des femmes, et 10% serviront à financer des projets d’agriculture climato-intelligente, d’énergies renouvelables et d’irrigation durable.

 

Créer des emplois et renforcer la résilience

 

Selon les estimations de l’IFC, cette initiative devrait générer entre 8 600 et 14 200 emplois directs et indirects au cours des cinq prochaines années. Le prêt contribuera également à accroître de près de 90% le portefeuille de financements verts de la BNDA et comprend un mécanisme de financement du commerce international de 10 millions de dollars pour soutenir les importations et exportations de biens essentiels.

 

Pour Aliou Maïga, directeur régional du groupe Institutions financières (FIG) de la SFI en Afrique, l’enjeu est clair :

« Combler les déficits de financement de l’agriculture et des PME au Mali est essentiel pour dynamiser l’économie et le secteur agricole, véritables piliers de l’économie malienne. Cet investissement témoigne de notre engagement à soutenir les institutions clés qui favorisent la résilience et une croissance inclusive pour les populations mal desservies et les communautés rurales. »

 

BNDA, moteur de l’inclusion financière rurale

 

Créée en 1981, la BNDA a bâti sa réputation sur son ancrage rural et son rôle central dans le financement de l’agriculture malienne. Son directeur général, Badara Aliou Coulibaly, salue un partenariat qui consolide cette mission :

 

« Ce partenariat avec IFC nous permettra d’accroître notre soutien aux agriculteurs, aux PME et aux femmes entrepreneures à travers le pays. Il nous permettra également d’intégrer plus pleinement les solutions numériques et durables, élargissant ainsi l’accès au financement, stimulant la productivité et renforçant la sécurité alimentaire nationale. »

 

En complément du financement, IFC fournira des services de conseil à la BNDA pour renforcer sa stratégie de prêt agricole, améliorer ses pratiques de gestion des risques et intégrer davantage la finance verte et l’égalité des genres dans son modèle économique. Le partenariat prévoit aussi le développement d’outils de notation de crédit adaptés au profil des emprunteurs ruraux.

 

Un signal fort pour la transformation économique du Mali

 

Cet investissement s’inscrit dans la stratégie d’IFC visant à renforcer les secteurs clés du Mali, notamment l’agroalimentaire, les énergies renouvelables, la connectivité numérique et l’accès au financement. Son portefeuille dans le pays atteint désormais environ 365,6 millions de dollars, appuyé par des projets axés sur la résilience climatique, la création d’emplois et l’intégration régionale.

 

En soutenant la BNDA, IFC contribue à consolider un écosystème de financement agricole encore fragile, mais porteur de croissance. Cette initiative envoie un message fort : dans un contexte sahélien confronté à des défis climatiques et économiques majeurs, le développement agricole demeure un levier essentiel de transformation et d’inclusion.