Le Parlement ghanéen a adopté le jeudi 18 décembre dernier, des amendements historiques à la loi sur la Banque du Ghana, limitant strictement la capacité de la banque centrale à financer directement le budget de l’État. L’objectif affiché : renforcer l’indépendance monétaire, stabiliser l’inflation et restaurer la confiance des investisseurs.
Jusqu’à présent, la Banque du Ghana pouvait acheter
des titres d’État sur le marché primaire et accorder des avances à l’État,
parfois au-delà du plafond légal de 5% des recettes de l’année précédente. Ces
mécanismes ont été largement utilisés pendant la pandémie de COVID, lorsque
l’État a dû financer massivement des mesures d’urgence. Résultat : inflation
élevée, perte d’accès aux marchés internationaux de capitaux et fonds propres
négatifs pour la banque centrale.
Désormais, les prêts directs ou indirects à l’État
sont strictement interdits, sauf dans des situations exceptionnelles de force
majeure. Celles-ci incluent les catastrophes naturelles, les crises déclarées
par le président ou les urgences de santé publique. Chaque avance devra
respecter des plafonds précis, des conditions de remboursement claires et
recevoir l’approbation du Parlement.
Le ministre des Finances, Cassiel Ato Forson, a salué
ces réformes devant l’Assemblée : « Ces mesures permettront de renforcer la
Banque du Ghana tout en préservant son autonomie » (Reuters, 18 décembre 2025).
Le projet de loi prévoit également une recapitalisation de la banque centrale
par l’État afin de satisfaire aux exigences légales.
Ces réformes s’inscrivent dans le cadre d’un programme
du Fonds monétaire international conclu en 2023, qui visait à limiter le
financement public par la banque centrale et à stabiliser l’économie. Les
critères de gouvernance des membres du conseil d’administration sont également
renforcés, et les audits soumis à un contrôle accru.
Pour les analystes économiques, cette loi marque un
tournant : elle impose une discipline budgétaire stricte à l’État et sécurise
la politique monétaire contre les pressions fiscales à court terme. Comme le
souligne David S. Oppong, économiste à l’Université du Ghana, « cela envoie un
signal fort aux investisseurs : la stabilité macroéconomique n’est plus
négociable » (The Ghanaian Times, 19 décembre 2025).
En clair, le Ghana met sa banque centrale à l’abri des
tensions budgétaires, tout en responsabilisant l’État sur la planification de
ses finances. Une réforme qui pourrait devenir un exemple pour d’autres pays
africains confrontés à l’inflation et à la dépendance excessive à la planche à
billets.
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