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  • 11/09/2025

Nigéria : La surtaxe sur le carburant n’est pas une nouvelle taxe, assure le gouvernement

Le gouvernement nigérian a tenu à dissiper toute confusion autour de la surtaxe de 5% appliquée au carburant. Cette mesure, souvent perçue comme une nouvelle taxe, existe en réalité depuis 2007 et sert à financer durablement l’entretien des routes, a rappelé le ministre des Finances et coordinateur de l’économie, Wale Edun, lors d’un point presse à Abuja.

 

« La surtaxe sur le carburant n’est pas une nouvelle taxe », a insisté M. Edun, soulignant qu’elle est désormais intégrée dans le Nigeria Tax Administration Act, 2025, dans le cadre d’une réforme fiscale ambitieuse visant à moderniser et simplifier le système. « Il ne s'agit pas d'une loi de plus, mais d'un catalyseur de croissance. Sa mise en œuvre réussie nécessitera une planification minutieuse et une exécution progressive afin d'éviter les perturbations tout en maximisant les avantages pour les Nigérians », a-t-il ajouté.

 

La loi sur l’administration fiscale, promulguée en juin 2025, regroupe désormais plusieurs textes fiscaux en un seul cadre, élimine plus de 50 taxes redondantes et modernise l’administration des recettes pour faciliter la conformité et attirer les investissements privés. Elle entrera en vigueur le 1er janvier 2026, laissant le temps aux autorités de renforcer les capacités institutionnelles et d’harmoniser les procédures entre les différents ministères et agences.

 

Pour le ministre, cette réforme s’inscrit dans la vision économique du président Bola Ahmed Tinubu, qui place le secteur privé au cœur de la croissance avec le gouvernement comme facilitateur. Deux priorités guident cette stratégie : garantir un environnement macroéconomique stable pour stimuler l’investissement et renforcer l’épargne publique pour financer des projets stratégiques dans l’éducation, la santé, les infrastructures et la technologie.

 

Face aux préoccupations des citoyens sur le coût de la vie et la charge fiscale, le gouvernement assure rester attentif à la situation économique. « Nos réformes sont conçues pour simplifier les impôts, renforcer la conformité et créer une économie qui fonctionne pour tout le monde. La stabilité macroéconomique est notre priorité absolue, et chaque décision politique que nous prenons est guidée par la nécessité d'alléger les pressions sur les ménages et les entreprises tout en jetant les bases d'une prospérité à long terme », a conclu M. Edun.