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  • 18/08/2025

Nigéria : Nouvelles exigences de capital minimum pour les assureurs et réassureurs


La Commission nationale des assurances (NAICOM), l'autorité de régulation du secteur des assurances au Nigeria, a annoncé que les compagnies d’assurance et de réassurance disposent d’un délai de 12 mois pour se conformer aux nouvelles exigences en capital minimum, nettement plus élevées, sous peine de perdre leur licence.

Prévue par la nouvelle loi portant organisation du secteur, cette augmentation du capital minimum vise à renforcer la solidité financière des assureurs, améliorer leur capacité de règlement des sinistres et attirer davantage d’investissements.

Selon la nouvelle réglementation, les assureurs non-vie devront porter leur capital de 3 à 15 milliards de nairas (9,8 millions USD). Les assureurs vie de 2 à 10 milliards de nairas (6,5 millions USD) et les les réassureurs de 10 à 35 milliards de nairas (22,8 millions USD).

Pour garantir la transparence et la bonne mise en œuvre de la recapitalisation, la NAICOM a mis en place un comité de 11 membres chargé de superviser la conformité et vérifier la légitimité des levées de capitaux.

Cette réforme devrait également déclencher une vague de fusions et acquisitions, les petites compagnies cherchant à consolider leurs ressources pour répondre aux nouvelles exigences. Les leaders du secteur ont exprimé leur soutien, soulignant que ces mesures pourraient accroître la pénétration de l’assurance et aligner le Nigeria sur les standards internationaux.

« Un secteur de l’assurance bien capitalisé permet aux assureurs de prendre des risques plus importants, offre aux entreprises la confiance nécessaire pour se développer et crée la stabilité dont l’économie a besoin », a expliqué Ikeoluwa Alabi, analyste chez Afrinvest West Africa. Selon lui, la recapitalisation, combinée à l’application de l’assurance obligatoire, conduit à des bilans plus solides, une meilleure capacité de paiement des sinistres et une plus grande confiance du public.

La recapitalisation fait partie d’un programme de réforme économique plus large, porté par le président Tinubu, visant à faire passer le PIB du Nigeria de 243 milliards de dollars à 1 000 milliards de dollars d'ici 2030, en positionnant le secteur de l'assurance comme un contributeur plus actif à la croissance nationale.

Ces exigences, inchangées depuis 2007, s’accompagnent d’un cadre de capital basé sur le risque, permettant aux assureurs d'aligner leurs niveaux de capital sur leur exposition spécifique au risque.