Mercredi 15 octobre 2025, Stanislas Zézé-Bayard, PDG de Bloomfield Investment Corporation, a publié une liste des notations souveraines africaines en monnaie locale. Une publication qui n’a rien d’anodin : derrière ce tableau bien ordonné se cache une véritable déclaration d’indépendance économique.
Sur la forme, Bloomfield classe les pays
africains selon leur capacité et leur volonté de faire face à leurs engagements
financiers dans leur propre monnaie. Sur le fond, Zézé-Bayard s’attaque
frontalement à la logique des grandes agences internationales (Moody’s, Fitch,
Standard & Poor’s) qui, elles, notent selon les performances en devises
étrangères.
“Un pays peut être pauvre en dollars et riche
dans sa propre monnaie”, affirme-t-il. “Cela ne fait pas de lui un pays pauvre
en termes absolus.”
Une phrase lourde de sens, dans un contexte où la
perception du risque africain reste souvent calibrée à Washington, Londres ou
Paris.
Revaloriser la souveraineté financière africaine
Selon Bloomfield, la Côte d’Ivoire et le Bénin se
partagent la première marche du podium avec la note A+ et une perspective stable,
signe d’un risque faible. Viennent ensuite le Sénégal, la RDC, le Burkina Faso
ou encore le Niger, classés dans la catégorie du risque modéré.
Ici, l’enjeu n’est pas de flatter qui que ce
soit, mais de mesurer la solidité réelle d’un État à partir de son
fonctionnement interne — sa fiscalité, sa discipline budgétaire, sa gestion
monétaire et sa stabilité institutionnelle.
Contrairement aux notations en devises
étrangères, souvent influencées par les fluctuations du dollar ou les tensions
géopolitiques, les notations en monnaie locale captent la résilience
structurelle.
C’est cette nuance que Bloomfield tente de faire comprendre aux investisseurs
internationaux : la capacité de remboursement interne d’un État africain ne
dépend pas uniquement de ses réserves en dollars, mais aussi de sa cohérence
économique nationale.
Décoloniser la finance, un combat intellectuel
Zézé-Bayard, fidèle à sa réputation d’“homme aux
chaussettes rouges”, poursuit ici un combat plus philosophique qu’il n’y paraît
: celui de la décolonisation intellectuelle de la finance africaine.
Dans son raisonnement, la dépendance aux notations occidentales entretient une
forme de fatalisme : celle qui veut qu’un État africain soit systématiquement
jugé “à risque” simplement parce qu’il n’accumule pas assez de devises fortes.
Bloomfield propose donc une lecture endogène du
risque, adaptée à la réalité des marchés locaux et aux transactions internes.
Une approche que de plus en plus d’institutions régionales, de banques
centrales et d’investisseurs africains commencent à considérer sérieusement.
Un message à la jeunesse économique africaine
Enfin, derrière cette publication, il y a un
appel plus discret mais essentiel : former une nouvelle génération
d’économistes africains capables de produire leurs propres indicateurs et
outils d’évaluation.
Car, comme le rappelle souvent Zézé-Bayard, “celui qui mesure, contrôle. Et
celui qui ne mesure pas, subit.”
En clair, Bloomfield ne se contente pas de noter
des États : elle note une idée, celle que l’Afrique peut se définir elle-même,
selon ses propres réalités économiques.
Et dans un monde où le récit économique reste trop souvent importé, cette
audace intellectuelle mérite, à tout le moins, d’être saluée.
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