Ouganda–États-Unis : Kampala précise les contours de l’accord migratoire

L’information a évolué en l’espace de vingt-quatre heures. BankAssur Afrik, relayant un article de Reuters publié le 20 août 2025, avait annoncé que le ministre d’État ougandais aux Affaires étrangères, Henry Okello Oryem, avait démenti tout accord avec Washington. Il affirmait alors que l’Ouganda n’avait pas signé de partenariat pour accueillir des immigrants illégaux, invoquant un manque d’infrastructures adéquates.

Mais ce 21 août 2025, un nouveau rapport de Reuters est venu clarifier la position de Kampala : l’Ouganda a bel et bien conclu un accord avec les États-Unis pour accueillir certaines catégories de migrants expulsés.

Le ministre Henry Okello Oryem a précisé que son pays privilégie l’accueil de migrants d’origine africaine, tout en exprimant des réserves sur l’intégration de personnes rejetées par leurs pays d’origine, qu’il considère comme potentiellement issues de cartels criminels. De son côté, le secrétaire permanent au ministère des Affaires étrangères, Vincent Bagiire Waiswa, a souligné que l’accord est strictement encadré : il exclut les mineurs non accompagnés, ne concerne pas les personnes ayant un casier judiciaire et vise essentiellement des ressortissants africains.

Cette évolution illustre la complexité des négociations migratoires entre Washington et ses partenaires. Pour l’Ouganda, déjà hôte de près de deux millions de réfugiés, l’enjeu sera de concilier ses engagements humanitaires avec des capacités économiques et sociales déjà fortement sollicitées.