Dans l’est de la République démocratique du Congo, le retour des paysans déplacés par les violences se transforme en nouvelle crise. Les terres qu’ils retrouvent sont souvent occupées, provoquant une vague de litiges qui fragilise l’accord de paix signé en juin sous l’égide de Donald Trump.
Dans la province du Nord-Kivu, des centaines de
familles paysannes reviennent après avoir fui les offensives du M23. Mais leurs
champs, jadis plantés de choux et de chou-fleur, sont désormais cultivés par
d’autres. Certains nouveaux occupants affirment être des Congolais Tutsis en
quête de sécurité. D’autres sont soupçonnés d’être des Rwandais installés dans
les zones sous contrôle rebelle.
Ces querelles foncières, rapportées par Reuters,
deviennent un nouveau foyer de tensions. Pour tenter de calmer la situation, le
M23 a mis en place un “centre d’arbitrage” chargé de régler les différends. Une
décision controversée : un mouvement armé, accusé de violations graves des
droits humains, se retrouve juge des terres qu’il contrôle.
Selon l’ONU, le Rwanda exerce un commandement
direct sur le M23, ce que Kigali dément. Le mouvement rebelle, lui, insiste sur
le fait que la plupart des nouveaux occupants sont des Congolais et non des
étrangers. Mais pour de nombreux déplacés, le sentiment d’expropriation
demeure.
Paix fragile et économie sous pression
La persistance de ces conflits menace directement
l’accord de paix conclu en juin 2025 à Doha, sous l’égide de l’ancien président
américain Donald Trump. Cet accord prévoyait un cessez-le-feu et un processus
de réconciliation. Or, les discussions prévues entre Kinshasa et le M23 ont
déjà été reportées. Sans résolution du problème foncier, difficile d’imaginer
un retour durable à la stabilité.
La situation dépasse le simple enjeu local. L’est
de la RDC concentre des ressources stratégiques pour l’économie mondiale,
notamment le cobalt, indispensable aux batteries électriques. L’instabilité
foncière et sécuritaire pourrait freiner les investissements étrangers et
perturber l’approvisionnement global en minerais critiques.
Le dilemme des paysans
Au cœur de cette crise se trouvent les
populations rurales. Revenues après des années d’exil, elles espéraient
retrouver leurs champs pour assurer leur subsistance. Mais le choc de découvrir
leurs terres occupées les plonge dans un dilemme : accepter les arbitrages du
M23 ou risquer de nouveaux affrontements.
Les querelles foncières ajoutent une couche de
complexité à une région déjà marquée par des décennies de conflits armés,
d’ingérences étrangères et de rivalités ethniques. Elles rappellent que la paix
ne se limite pas à un accord politique. Elle passe aussi par la garantie des
droits fondamentaux : la terre, la sécurité et la justice.
La RDC se retrouve une fois encore face à ses
contradictions : immense richesse minière et pauvreté persistante, accords de
paix ambitieux mais difficilement applicables. Si les litiges fonciers ne sont
pas résolus rapidement, l’accord de Doha risque de n’être qu’une parenthèse. Et
derrière ce risque politique se joue aussi l’avenir de l’économie minière
mondiale.
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