Le Sénégal est de nouveau au centre de l’attention des institutions financières internationales. Le 3 octobre 2025, la directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), Kristalina Georgieva, a salué les progrès réalisés par Dakar dans la gestion de sa dette publique et son engagement en faveur de la transparence.
« Les autorités sénégalaises ont réalisé des
progrès importants dans la résolution du problème des déclarations erronées. Je
les félicite pour leur engagement admirable en faveur de la transparence, les
mesures prises pour identifier les passifs de la dette publique et leur étroite
collaboration avec les services du FMI », a-t-elle affirmé dans un communiqué.
Une dette plus lourde que prévu
Derrière ces mots de félicitations se cache en
réalité un constat difficile : la dette publique du Sénégal est beaucoup plus
élevée qu’annoncé ces dernières années. Selon les audits menés avec l’appui du
FMI, une partie des engagements financiers de l’État n’avait pas été
correctement enregistrée. Résultat : le ratio de dette, qui était
officiellement estimé à 74% du PIB fin 2023, atteint en réalité plus de 111%.
Pour 2024, il grimperait même à près de 119%.
Autrement dit, Dakar doit non seulement gérer une
dette déjà lourde, mais aussi regagner la confiance des investisseurs et des
bailleurs, ébranlée par ces « déclarations erronées ». Ces erreurs ne sont pas
de simples détails techniques : elles signifient que le pays dépensait plus
qu’il ne le disait et qu’il avait caché l’équivalent de 7 milliards de dollars
de dettes, soit environ 4 245 milliards FCFA.
Pourquoi c’est un problème
Une dette plus élevée entraîne des coûts plus
lourds. Plus la dette augmente, plus les intérêts à payer grèvent le budget de
l’État. Cela réduit la marge de manœuvre pour investir dans l’éducation, la
santé ou les infrastructures. Cela complique aussi l’accès à de nouveaux
financements, car les prêteurs deviennent plus méfiants et exigent des taux
plus élevés.
Le FMI a d’ailleurs noté que le déficit
budgétaire réel de 2023 n’était pas de 4,9% du PIB, comme annoncé, mais plutôt
de 12,3%. Une différence colossale qui révèle la fragilité des finances
publiques.
Vers un nouveau programme avec le FMI
Conscient de l’urgence, le gouvernement
sénégalais a officiellement demandé un nouveau programme soutenu par le FMI.
Les premières discussions se sont tenues en août à Dakar, et des négociations
plus poussées sont prévues lors des Assemblées annuelles du FMI et de la Banque
mondiale, à la mi-octobre.
L’objectif affiché est clair : restaurer la
stabilité macroéconomique, renforcer la résilience de l’économie face aux chocs
extérieurs et relancer une croissance inclusive capable d’améliorer
concrètement le niveau de vie des Sénégalais. « Notre objectif est de soutenir
les priorités politiques du Sénégal et de contribuer à améliorer le niveau de
vie des Sénégalais », a souligné Mme Georgieva.
Une collaboration sous haute surveillance
Le FMI assure qu’il restera aux côtés du Sénégal
dans les années à venir, mais la relation est désormais placée sous le signe de
la rigueur et de la transparence. Chaque nouvelle dépense, chaque engagement
devra être scruté et validé pour éviter de nouvelles “surprises”.
Pour Dakar, ce futur programme représente à la
fois un soutien financier vital et une mise à l’épreuve : réussir à convaincre
qu’après les erreurs du passé, la gestion des comptes publics est désormais
irréprochable.
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