La Banque de l’Union de Côte d’Ivoire (BDU-CI), filiale de la Banque de Développement du Mali (BDM), a obtenu une ligne de financement islamique de 8 millions d’euros, soit environ 5,2 milliards FCFA, destinée à appuyer le secteur privé local. Les fonds ont été décrochés auprès de la SID (la Société Islamique de Développement), la filiale en charge du secteur privé du groupe de la Banque Islamique de Développement (BIsD).
Deux types de financement conformes aux principes de la loi islamique (qui interdit le prêt à intérêt) sont ciblés par cette enveloppe : les financements » Mourabaha » de matières premières et les financements » Wakala « .
La » Mourabaha » se définit comme un contrat de vente par lequel un vendeur cède un actif à un financier islamique qui le revend à son tour à une tierce personne moyennant un prix convenu à l’avance. Ainsi, dans notre cas, la banque pourra acquérir des matières premières pour le compte d’un client auprès d’un fournisseur. Elle transfert ensuite les produits audit client moyennant un prix de vente (majorité d’une marge) convenu à l’avance.
De son côté, le » Wakala » désigne un contrat par lequel la BDU est chargée de gérer les fonds confiés par la SID pour des investissements (conformes à la loi islamique) et perçoit en contrepartie une » commission d’expertise » comme rémunération.
» La ligne de financement sera utilisée par la BDU-Côte d’Ivoire pour soutenir les activités économiques des entreprises du secteur privé éligibles « , a expliqué Ayman Amin Sejiny, le président du conseil d’administration de la banque.
Cet appui de la SID s’inscrit dans le cadre d’un programme d’accompagnement d’institutions financières dans plusieurs pays d’Afrique subsaharienne dans le cadre de la réponse à la crise de la Covid-19.
Rachelle SEKONGO avec SIKA Finance