Le secrétaire général du Syndicat National des Travailleurs de la compagnie d’assurance Prudential-Belife, Kouamé Bi-Ange Éric, a animé une conférence de presse, le mercredi 2 février 2022 dans un espace à Yopougon-Niangon à Droite, pour protester contre leurs conditions de travail.
Dénonçant leurs conditions de travail, le secrétaire général, Kouamé Bi-Ange Éric, a indiqué que depuis la mise en place du syndicat au sein de leur entreprise, ils sont soumis à un traitement hors du commun. « Après la création du syndicat, nous rencontrons d’énormes difficultés, car la Direction a choisi cette occasion pour déclarer que nous n’avons jamais été des travailleurs de cette entreprise. Après plus de 5 ans, 10 ans, 15 ans de service, nous apprenons avec mépris que nous ne sommes pas des travailleurs », a-t-il déclaré.
Par ailleurs, il a fait savoir qu’ils ne bénéficient d’aucun avantage lié à l’exercice de leur travail. « Lors des séminaires et autres manifestations au sein de la firme l’on nous dit que nous sommes la colonne vertébrale de l’entreprise. Alors que nous sommes dans un contrat CDI, nous avons les mêmes horaires de travail que tout le monde et souvent nous faisons des heures supplémentaires en grande partie », a lancé entendre Kouamé Bi-Ange Éric.
Malgré qu’ils soient en contrat à durée indéterminée, Kouamé Bi-Ange Éric affirme qu’ils ne sont pas déclarés à la Caisse de la Prévoyance Sociale (CNPS) au point que certains d’entre eux sont pris en otage, selon lui, car ne sachant comment aller à la retraite.
Il fait savoir que beaucoup d’entre eux décèdent et sont laissés à la charge de leurs familles biologiques. « En tant qu’Ivoiriens, citoyens de cette nation, nous ne payons pas les impôts à savoir IGR (Impôt Général sur le Revenu), nous ne payons pas la contribution nationale ce qui constitue un délit fiscal pour plus de 500 personnes. Nous ne bénéficions ni d’une assistance sanitaire ni même de visite médicale pour toute cette frange de travailleurs que nous sommes ».
Enfin, il demande à la direction générale de prêter attention à leur requête au risque de passer par des manifestations. « Nous demandons que l’entreprise applique la loi afin que les lois des travailleurs soient respectées. Si rien n’est fait, nous allons procéder par des manifestations. Nous irons voir l’inspection de travail », a-t-il prévenu.
Rachelle SEKONGO avec Pudential Life