La finance islamique moderne est un phénomène récent : guère plus de 30 années nous séparent de l’émergence des premières banques islamiques ; au tournant du millénaire, le marché des sukuk (prononcez « soukouk », c’est-à-dire les obligations islamiques) était virtuellement inexistant.
Aujourd’hui, les estimations convergent : le marché financier islamique, qui regroupe les quelques 300 banques conformes à la Charia, les compagnies de « takaful » (ou assurance mutualiste islamique), et les fonds d’investissement respectueux des principes de l’islam financier, représente plus de 950 milliards de dollars à la fin de l’année 2009. Le seul marché des sukuk, avec ses 125 milliards de dollars, a déjà dépassé le PNB d’un pays comme le Maroc !
Quelle est la spécificité des produits bancaires islamiques? A qui s’adressent-t-ils?
La finance islamique repose sur cinq principes cardinaux. Ces « cinq piliers de l’islam financier » contiennent 3 principes négatifs (-) et 2 principes positifs (+) :
– Principe n°1 (-): pas de “riba” (intérêt, usure);
– Principe n°2 (-): pas de “gharar” ni de “maysir” (incertitude, spéculation);
– Principe n°3 (-): pas de “haram” (secteurs illicites);
– Principe n°4 (+): obligation de partage des profits et des pertes ;
– Principe n°5 (+): principe d’adossement à un actif tangible.
De surcroît, un conseil de conformité à la Charia (formé de jurisconsultes musulmans reconnus) valide le caractère islamique d’un produit financier ou d’une transaction financière.
Rachelle SEKONGO avec easybourse