La Banque centrale du Maroc en accord avec le ministère des Finances, l’Office de change et le régulateur des marchés financiers ont marqué leur désaccord pour les transactions financières menées via des cryptomonnaies.
« Bank Al Maghrib, l’Autorité marocaine du marché des capitaux en tant qu’organismes régulateurs et l’Office des changes interdisent l’usage de tels procédés », peut- on lire dans le communiqué conjoint signé des quatre institutions.
L’objectif apprend-on est de « protéger le citoyen contre toute dérive d’ordre juridique ou perte financière ». Selon ces autorités de régulation, « il s’agit d’une activité non régulée et caractérisée par une grande volatilité qui occasionne une absence de toute protection pour le consommateur, d’autant plus que ce système paraît attractif et facile d’usage ». Les risques de blanchiment d’argent sont aussi évoqués.
Cette position tranche légèrement avec celle de la ministre des Finances, Nadia Fettah Alaoui, qui devant les parlementaires, avait indiqué en janvier dernier, que des réflexions étaient en cours pour un encadrement de ce secteur. Au Maroc, des statistiques constantes confirment que 900 000 personnes, soit près de 2,4% de la population, sont détentrices de cryptomonnaies.
Cette interdiction formelle privera ceux qui ne la respectent pas de tout recours, en cas de problèmes dans leurs opérations. Mais il est très difficile de contrôler les cryptomonnaies, et plus généralement les cryptoactifs qui sont devenus une ressource non négligeable de la sphère des actifs financiers.
Le Maroc n’est pas le seul pays où les cryptomonnaies bien qu’elles séduisent le public sont interdites. Au Nigeria, la Banque centrale a récemment sanctionné deux banques pour avoir facilité des transactions ayant eu recours à ces actifs.
Rachelle SEKONGO