Société Générale annonce ce lundi matin cesser ses activités de banque et d’assurance en Russie.
« Société Générale cesse ses activités de banque et d’assurance en Russie, et annonce la signature d’un accord en vue de céder la totalité de sa participation dans Rosbank ainsi que ses filiales d’assurance en Russie à Interros Capital, le précédent actionnaire de Rosbank », annonce le groupe dans un communiqué de presse.
Société Générale ne donne pas de date pour la finalisation de cette transaction mais évoque un horizon de temps « dans les prochaines semaines ».
« Avec cet accord, conclu au terme de plusieurs semaines de travail intensif, le groupe se retirerait de manière effective et ordonnée de Russie en assurant une continuité pour ses collaborateurs et ses clients », précise la banque française.
Un impact négatif de 3,1 milliards d’euros
Ce départ de Russie aura un coût pour Société Générale. La banque chiffre l’impact négatif de ce départ à 3,1 milliards d’euros, soit « la dépréciation de la valeur nette comptable des activités cédées (~2 milliards d’euros) » et « un élément exceptionnel non-cash sans impact sur le ratio de capital du Groupe, (~1,1 milliard d’euros), correspondant à la reprise normative en compte de charge de la réserve de conversion », peut-on lire dans le communiqué.
Début mars, dans un communiqué, les dirigeants de la banque s’étaient voulu rassurants, se disant en mesure d’absorber les conséquences de son exposition en Russie (18,6 milliards d’euros fin 2021). L’année dernière, ses activités localisées en Russie ont représenté 2,8% du produit net bancaire et 2,7% du résultat net du groupe. Mais face au retrait d’autres grandes banques, plusieurs analystes estimaient que la position de la Société Générale était difficilement tenable. La situation financière de la banque semble cependant solide, après l’enregistrement en 2021 d’un bénéfice record de 5,6 milliards d’euros.
Avec AFP
