L’Afrique du Sud s’apprête à franchir une étape cruciale dans la régulation des cryptomonnaies. Selon Bloomberg qui cite Unathi Kamlana, le principal responsable de la Commission de régulation du secteur financier dans le pays, une soixantaine de licences de trading seront accordées aux plateformes de transactions sur les cryptomonnaies, d’ici la fin du mois de mars 2024.
Cette annonce marque une avancée significative pour le continent africain, où les utilisateurs de ces produits sont jusqu’à présent contraints de recourir à des plateformes internationales. L’initiative de l’Afrique du Sud vise à intégrer les cryptoactifs dans le cadre réglementaire financier du pays, en rendant l’obtention de ces autorisations obligatoires.
Avec ce système de licence, l’Afrique du Sud va devenir le seul pays d’Afrique où les plateformes cryptos seront officiellement régulées, ce qui devrait encore accentuer l’avance de ce dernier sur le reste du continent.
L’engouement pour ce secteur en pleine expansion est indéniable, comme en témoigne le nombre de fournisseurs de services en cryptoactifs ayant sollicité ces licences, qui s’élève à plus de 300 dans le pays. Bien que l’Afrique ne représente que 2,5% des transactions sur les cryptomonnaies selon certaines analyses, le continent a tout de même enregistré 117 milliards de dollars de transactions sur ces produits entre juin 2022 et juin 2023.
Cet engouement s’explique notamment par la dépréciation des monnaies dans les économies clés du continent et le regain d’intérêt pour les bitcoins. Malgré un recul de près d’un tiers de sa valeur par rapport à novembre 2021, ce produit financier est aujourd’hui à son niveau le plus haut, tiré par l’arrivée sur le marché de grands acteurs comme BlackRock, la plus importante firme de gestion des actifs dans le monde.
Avec Agence ecofin