« Conformément à cette décision du Gouvernement, la direction générale de la BHCI a pris des mesures conservatoires… : L’accès à tous les locaux de la BHCI est désormais interdit à tous les actionnaires de Westbridge, l’accès par voie électronique à la plateforme de la banque est désormais interdit aux actionnaires et aux dirigeants de Westbridge, il est interdit à tous personnel de la BHCI de repondre à tous instructions des dirigeants et actionnaires de Westbridge… » A-t-on pu lire sur le communiqué du nouveau Directeur général.
Ce qui revient à dire que Westbridge n’a plus de main mise sur la banque dont le nouveau propriétaire est l’Etat de Cote d’Ivoire. La banque redevient une banque public.
Cette note s’adresse aussi à tous les employés ou agents de cette banque qui sont tenus de respecter « scrupuleusement » ces instructions.
« Il est interdit à tout agent de communiquer des informations de toutes nature à Westbridge et à ses dirigeants » ajoute la note du DG.
Par ailleurs, « la Direction informatique est invité à produire de manière journalière et pour le compte de la direction de l’audit interne et de l‘inspection, la liste des personnes qui ont extrait ou qui ont tenté d’extraire des informations de la base de données de la banque » indique toujours ledit communiqué.
Rappelons que c’est en aout 2017 que le gouvernement ivoirien a signé un accord de cession de ses parts de la BHCI au canadien Westbrige Mortgage Reit. Mais le 13 novembre 2019, l’Etat Ivoirien décide de reprendre le contrôle de la banque suite à un constat de « disfonctionement de la banque depuis plusieurs mois ». Mais contre toute attente, James Clayton, Président du conseil d’administration de Westbridge, a affirmé qu’ « il n’y a pas d’accord de cession avec l’Etat Ivoirien ». Pourtant, ce dernier a signifié dans son communiqué qu’il s’agissait bien d « ’un accord commun » entre les deux entités.
Meliane Nomel