
Et si le Sénégal redéfinissait l’économie numérique africaine ? Ce lundi 24 février 2025, le président Bassirou Diomaye Faye a dévoilé le « New Deal Technologique », un plan ambitieux visant à faire du pays un leader digital d’ici 2050. L’enjeu : transformer une nation où seuls 46% des habitants ont accès à Internet en un modèle de développement et de souveraineté.
Le projet repose sur des axes clairs. Connecter les 17 millions de Sénégalais au web, digitaliser des services publics – comme l’état civil, encore englué dans des lenteurs Inextricables –, et lancer une identité biométrique unique pour tous. Le gouvernement mise aussi sur les startups, avec la « Startup Act » pour doper l’innovation locale. « Le numérique est un levier incontournable pour accroître la compétitivité et favoriser la prospérité », a affirmé Faye dans son discours.
Côté administration, la promesse est séduisante : des procédures accélérées, une traçabilité accrue pour enrayer la corruption. Mais moderniser un système rongé par des décennies d’inefficacité coûtera cher – et le financement reste, pour le moment, incertain. Économiquement, Dakar veut séduire les investisseurs étrangers tout en incubant des champions locaux capables de rivaliser sur le continent.
La souveraineté numérique est le cœur du projet. Réduire la dépendance aux géants étrangers et sécuriser les données critiques : un défi colossal dans un pays encore vulnérable aux cyberattaques. Réussir pourrait inspirer l’Afrique. Le pari est lancé – reste à prouver qu’il peut être tenu.