Cinéma : Entre violences, enlèvements et espoirs brisés : le cri de Françoise Kouadio dans « Mon innocence »

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Cinéma : Entre violences, enlèvements et espoirs brisés : le cri de Françoise Kouadio dans « Mon innocence »
Cinéma : Entre violences, enlèvements et espoirs brisés : le cri de Françoise Kouadio dans « Mon innocence »

La salle de conférence de Key Abidjan a accueilli ce mardi une rencontre empreinte d’émotion et de détermination. À l’occasion de la conférence de presse de lancement de son premier court métrage, intitulé « Mon innocence », la jeune productrice ivoirienne Françoise Kouadio a fait forte impression, entourée de journalistes et partenaires engagés.

Porté par Agnifié Prod, sa toute nouvelle structure audiovisuelle, « Mon innocence » s’attaque avec courage à des problématiques sociales souvent passées sous silence : les violences basées sur le genre, les enlèvements d’enfants, et les obstacles à l’accès à l’éducation pour les jeunes. Autant de sujets sensibles que Françoise Kouadio aborde avec une sincérité désarmante et une volonté affichée de provoquer un sursaut collectif.

Devant un public attentif, elle a expliqué la genèse de ce projet, inspiré à la fois de faits réels et de témoignages recueillis dans plusieurs régions du pays. « Il fallait que je raconte cette histoire. Parce qu’elle n’est pas unique. Parce qu’elle est partagée par trop de jeunes filles qui n’ont ni les mots, ni la tribune pour être entendues », a-t-elle déclaré avec émotion.

Une œuvre engagée, une production prometteuse

Soutenue par l’entreprise Key Abidjan et sa PDG, Madame Maha Drira, Françoise Kouadio a pu concrétiser ce premier projet avec l’aide d’une équipe jeune, motivée et résolument tournée vers le cinéma social. Le film, selon ses mots, est « une arme douce contre l’injustice, un cri silencieux pour les voix trop souvent réduites au silence ».

Le court métrage s’inscrit dans une volonté plus large de sensibilisation et de mobilisation, à travers des projections prévues dans les établissements scolaires, les centres culturels et les zones rurales. « Nous voulons aller à la rencontre de celles et ceux qui vivent ces drames au quotidien, pour que ce film ne reste pas qu’un produit culturel, mais devienne un outil de transformation sociale », a-t-elle précisé.

Un accueil enthousiaste et des perspectives ambitieuses

Les échanges avec la presse ont permis de revenir sur les choix de mise en scène, la sélection des acteurs, et les difficultés logistiques rencontrées, notamment en matière de financement. Mais rien qui n’ait entamé la détermination de la productrice, saluée par les journalistes pour sa vision claire et son engagement sincère.

Dans un message publié quelques heures après l’événement, Françoise Kouadio s’est dite « profondément reconnaissante » envers les médias présents, mais aussi envers ses partenaires et son équipe. « Ce n’est que le début », écrit-elle. « Ensemble, faisons entendre les voix trop souvent réduites au silence. »

Avec « Mon innocence », c’est une nouvelle voix qui s’élève dans le paysage du cinéma ivoirien, celle d’une jeunesse lucide, courageuse et créative. Et si la conférence de presse du 30 avril marque un point de départ, nul doute que le chemin de Françoise Kouadio dans le septième art ne fait que commencer.

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