Les perspectives économiques du Niger à l’horizon 2030 révèlent une croissance exceptionnelle, mais aussi des équilibres budgétaires et extérieurs encore fragiles. C’est ce qui ressort des dernières projections macroéconomiques du FMI, qui couvrent la période 2024-2030. Portée par les exportations pétrolières, la croissance devrait se maintenir à un rythme soutenu, mais à condition que les politiques budgétaires restent prudentes et structurantes.
Une croissance historique en 2024, une stabilisation attendue dès 2025
Avec une croissance du PIB réel estimée à 10,3%
en 2024, le Niger signe l’une des meilleures performances du continent. Cette
envolée s’explique par le démarrage des exportations de pétrole brut, mais
aussi par une bonne campagne agricole. Le FMI prévoit ensuite une stabilisation
de la croissance autour de 6% à partir de 2026, ce qui reste un niveau robuste
comparé à la moyenne ouest-africaine.
Dans le même temps, le volume des exportations
devrait exploser de 138% en 2025, avant de revenir à des niveaux de progression
plus modérés les années suivantes. Cette envolée initiale est le reflet direct
de la montée en puissance du secteur extractif.
Inflation maîtrisée, mais encore présente
L’inflation, mesurée par l’indice des prix à la
consommation (IPC), devrait atteindre 9,1 % en moyenne annuelle en 2024, un
niveau élevé mais en recul par rapport aux années précédentes. Dès 2025, elle
devrait se normaliser autour de 3,7%, avant de rester contenue autour de 2%
jusqu’en 2030. Cette trajectoire s’explique par la stabilisation attendue des
prix alimentaires et des coûts d’importation.
Pression budgétaire sous contrôle, mais effort de mobilisation attendu
Le solde budgétaire global reste déficitaire sur
l’ensemble de la période, à −4,3% du PIB en 2024, puis −3% jusqu’en 2030, selon
les projections. Si ce niveau reste soutenable, il suppose une discipline
accrue. Les recettes totales, autour de 9,4% du PIB en 2025, devraient
progressivement augmenter pour atteindre 11,2% en 2030. Un défi important dans
un pays à faible pression fiscale.
Parallèlement, les dépenses d’investissement
devraient progresser pour atteindre 6,6% du PIB en 2027, avant de se stabiliser
autour de 6,3%. Ce signal d’investissement public est positif, mais suppose une
gestion rigoureuse et transparente, notamment dans le secteur des
infrastructures et de l’énergie.
Compte courant : déficits modérés mais persistants
Le solde du compte courant du Niger reste
déficitaire malgré l’apport pétrolier. Avec un déficit de −6% du PIB en 2024,
il s’améliorerait légèrement jusqu’à −3,7% en 2030, en intégrant les dons. Hors
dons, le déficit reste plus marqué, atteignant −4,1% en fin de période. Ces
chiffres traduisent la forte dépendance du pays aux importations, notamment de
biens d’équipement, et la nécessité de diversifier davantage les exportations.
Une dette maîtrisée, mais sous surveillance
La dette publique totale du Niger devrait passer
de 47,2% du PIB en 2024 à 42,5% en 2030, une tendance à la baisse qui témoigne
d’une certaine prudence budgétaire. La part de dette extérieure est
relativement stable, autour de 24,5% du PIB, tandis que la dette intérieure
reste aussi contenue. Cependant, la vigilance reste de mise, dans un contexte
de durcissement des conditions de financement international.
L’investissement, moteur de transformation
Avec un taux d’investissement brut dépassant 22%
du PIB sur la période 2026-2030, le Niger semble miser sur les infrastructures
pour asseoir sa croissance. L’investissement privé représente l’essentiel de
l’effort, avec une contribution supérieure à 17% du PIB sur la période. Ce
dynamisme devra être accompagné par un environnement plus favorable au secteur
privé : sécurité juridique, accès au crédit, et amélioration du climat des
affaires.
Une trajectoire prometteuse, mais exigeante
Les chiffres du FMI dessinent un Niger en
transition : riche en promesses économiques, mais encore vulnérable. Le pays
devra conjuguer croissance pétrolière, rigueur budgétaire, et réformes
structurelles pour faire de cette phase un véritable tournant. Le FMI, dans ses
différentes analyses, souligne régulièrement que la stabilité macroéconomique
n’est durable que si elle s’appuie sur une gouvernance solide, une mobilisation
efficace des recettes et une bonne gestion de la dette.
La décennie 2024-2030 pourrait ainsi être celle
du décollage économique du Niger. À condition de transformer l’essai.
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