272 milliards FCFA pour la santé : Ce que prévoit l’accord Côte d’Ivoire–États-Unis
La Côte d’Ivoire vient de sécuriser un financement majeur pour son système de santé. L’État ivoirien et les États-Unis ont signé, mardi à Abidjan, un protocole d’accord de coopération sanitaire d’un montant global de 487,18 millions de dollars, soit environ 272 milliards de FCFA. Un engagement financier étalé sur cinq ans, appelé à transformer en profondeur plusieurs segments clés du secteur.
Présidée par le Premier ministre Robert Beugré Mambé, la cérémonie marque une nouvelle étape dans le partenariat sanitaire entre Abidjan et Washington. Mais au-delà du symbole diplomatique, c’est surtout l’architecture financière de l’accord qui retient l’attention.
Ce financement s’inscrit dans la nouvelle stratégie sanitaire américaine, dite « America First », qui encourage les pays partenaires à renforcer leur effort budgétaire national. L’aide n’est plus conçue comme un appui intégral, mais comme un levier. « La nouvelle approche de financement qui repose sur le principe de la responsabilité partagée, basée sur le cofinancement progressif des États bénéficiaires de l'aide américaine, constitue un défi à la portée du pays », a souligné Robert Beugré Mambé.
Concrètement, la Côte d’Ivoire s’engage à augmenter progressivement sa contribution pour atteindre 163 milliards de FCFA d’ici 2030, soit 60 % du financement global. Une trajectoire qui traduit la volonté des autorités de réduire la dépendance à l’aide extérieure et de bâtir un système de santé plus autonome. L’objectif affiché est clair : « bâtir un système de santé souverain, résilient et capable de protéger non seulement ses concitoyens, mais aussi de contribuer à la sécurité sanitaire mondiale », selon le chef du gouvernement.
Les ressources mobilisées serviront à financer quatre priorités stratégiques. Il s’agit de la lutte contre le VIH-Sida, du paludisme, du renforcement de la santé maternelle et infantile, et de la sécurité sanitaire mondiale. Autant de domaines où les besoins restent élevés, tant en infrastructures qu’en prévention et en capacités humaines.
Pour les États-Unis, cet accord doit permettre « de poursuivre une transformation audacieuse du secteur de la santé sur une période de cinq ans », a indiqué l’ambassadrice Jessica Ba Davis. Une déclaration qui suggère une approche axée sur les résultats et l’impact mesurable des investissements.
Côté ivoirien, l’enjeu est désormais opérationnel. Le ministre de la Santé, Pierre Dimba, a insisté sur la mise en place d’une gouvernance dédiée, destinée à garantir l’atteinte des objectifs fixés sur la période quinquennale. Un point clé, alors que l’efficacité de la dépense publique en santé reste un défi structurel.
Avec cet accord, la Côte d’Ivoire envoie un signal clair : celui d’un pays qui accepte de financer davantage sa santé, tout en utilisant l’aide internationale comme catalyseur de réformes. Un virage stratégique qui, s’il est bien exécuté, pourrait redessiner durablement le paysage sanitaire national.
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