La Côte d’Ivoire s’apprête à entrer en 2026 avec une croissance économique projetée à 6,7%, selon le ministère des Finances. Mais derrière cette performance, l’annexe fiscale du projet de loi de finances annonce une série de mesures qui vont directement peser sur le panier du consommateur. Les ménages devront composer avec une hausse des prix dans plusieurs secteurs clés, de l’alimentation au tourisme, en passant par le logement et les services.
Alimentation : la TVA qui alourdit la
facture
La suppression des exonérations de TVA sur les aliments
pour bétail, volailles et intrants agricoles est une mesure lourde de
conséquences. Ces produits seront désormais taxés au taux commun de 18%.
Concrètement, cela signifie que le coût de production des viandes, œufs et
produits laitiers va grimper.
La Banque mondiale rappelait récemment que « toute
hausse des intrants agricoles se répercute rapidement sur les prix alimentaires
dans les pays à revenu intermédiaire » (Commodity Markets Outlook, octobre
2025). Les ménages ivoiriens verront donc leur budget alimentaire
directement affecté.
Tourisme et hôtellerie : séjours plus
coûteux
Le secteur touristique, en plein essor grâce au
programme « Sublime Côte d’Ivoire », sera touché par deux mesures :
Résultat : les prix des hôtels et résidences meublées
vont augmenter. Le FMI avertissait déjà en 2024 que « la fiscalité sur le
tourisme doit être calibrée pour ne pas freiner la demande intérieure » (Rapport
Article IV Côte d’Ivoire, 2024). Les ménages qui voyagent à l’intérieur du
pays paieront plus cher leurs séjours, tout comme les visiteurs étrangers.
Tabac : une hausse ciblée
Le paquet de cigarettes importées hors union douanière
sera désormais taxé à 500 FCFA contre 400 auparavant. Une mesure qui
vise à réduire la consommation, mais qui accentuera la pression sur le budget
des fumeurs.
Logement : un répit social
Face à ces hausses, l’État introduit une mesure
d’atténuation : un crédit d’impôt de 5% pour les ménages qui acquièrent ou
construisent leur premier logement d’une valeur ≤ 40 millions FCFA. Une
exonération des droits de publicité foncière est également prévue. La BCEAO
soulignait en 2025 que « le logement social est un levier essentiel pour
contenir les tensions inflationnistes urbaines » (Rapport annuel BCEAO, 2025).
Cette mesure vise donc à protéger les ménages modestes, mais son impact restera
limité face à la hausse généralisée des prix.
Un équilibre fragile
En résumé :
Le gouvernement espère que la croissance robuste
absorbera ces hausses. Mais la réalité est plus nuancée : les ménages, déjà
confrontés à une hausse du coût de la vie en 2025, verront leurs dépenses
quotidiennes augmenter. L’alimentation et le logement, deux postes essentiels,
seront au cœur des tensions.
2026 s’annonce comme une année de pouvoir d’achat sous
pression. L’État cherche à mobiliser davantage de recettes pour financer ses
projets, mais le prix à payer sera une vie plus chère pour les Ivoiriens. La
question reste ouverte : la croissance économique suffira-t-elle à compenser
cette inflation fiscale, ou les ménages devront-ils ajuster leurs habitudes de
consommation pour survivre à cette nouvelle donne ?
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