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  • 27/10/2025

Afrique et GAFI : Vers plus de transparence financière ou nouvelles contraintes ?

Le GAFI (Groupe d’action financière), organe international chargé de lutter contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme, a récemment mis à jour ses listes, avec des implications majeures pour l’Afrique.

 

Lors de sa session plénière d’octobre 2025, quatre pays africains – Afrique du Sud, Nigeria, Mozambique et Burkina Faso – ont été retirés de la liste grise. Selon le communiqué officiel du GAFI, ces États ont démontré des progrès significatifs en matière de coordination institutionnelle, de surveillance financière et de partage de renseignements. Cette évolution devrait renforcer la confiance des investisseurs et faciliter les flux de capitaux vers ces économies, déjà confrontées à des défis de développement.

 

Pourtant, plusieurs pays restent sous surveillance renforcée. La Côte d’Ivoire, le Kenya, l’Algérie, le Cameroun ou encore l’Angola figurent toujours sur la liste grise. Cela indique que malgré certaines avancées, ces nations doivent intensifier leurs efforts pour sécuriser leurs systèmes financiers. L’objectif est d’éviter que l’argent sale ou terroriste n’affecte le tissu économique national et régional.

 

La liste noire, elle, demeure inchangée et inclut des pays comme l’Iran, la Corée du Nord et le Myanmar. Ces États présentent des risques élevés pour le système financier international en raison de leur non-conformité aux normes GAFI.

 

Pour le continent africain, ces classements sont bien plus que symboliques. Ils influencent directement la capacité des pays à attirer des investissements étrangers, à accéder à des financements internationaux et à maintenir la stabilité économique. La conformité aux recommandations du GAFI devient ainsi un levier stratégique pour le développement économique, mais aussi un test de gouvernance et de transparence.

 

Comme le souligne le rapport 2025 du GAFI, « les progrès observés montrent que les pays africains prennent au sérieux la lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme, mais il reste beaucoup à faire pour renforcer la confiance des marchés et des investisseurs ».

 

En somme, la mise à jour des listes du GAFI illustre une Afrique en mouvement, cherchant à combiner développement économique et sécurité financière. Mais elle rappelle aussi que la vigilance reste de mise, et que chaque réforme est un pas vers une intégration plus solide au système financier international.