News
  • 09/09/2025

Anglo Teck : Naissance d’un géant mondial du cuivre et des minéraux critiques

Anglo American et Teck Resources ont annoncé leur fusion, créant Anglo Teck, un acteur majeur du cuivre et des minéraux critiques. Basé à Vancouver, ce nouveau groupe promet des investissements massifs au Canada et un positionnement stratégique sur le marché mondial.


Les géants miniers Anglo American et Teck Resources s’unissent pour former Anglo Teck, un nouveau leader mondial des minéraux critiques et l’un des cinq plus grands producteurs de cuivre. La fusion, réalisée entièrement en actions, a été annoncée mardi et sera dirigée par Duncan Wanblad, actuel PDG d’Anglo American.

 

Cette alliance stratégique positionne Anglo Teck comme un « champion des minéraux critiques », avec plus de 70% de son exposition concentrée sur le cuivre. La production combinée des six mines de premier plan – Collahuasi, Quebrada Blanca, Quellaveco, Los Bronces, Highland Valley Copper et Antamina – s’élève à 1,2 million de tonnes par an, avec une perspective de croissance de 10% d’ici 2027.

 

Outre le cuivre, le groupe sera un producteur majeur de minerai de fer (Brésil et Afrique du Sud), de zinc via la mine Red Dog en Alaska, et s’engagera dans le projet britannique Woodsmith, dédié aux nutriments pour cultures.

 

Le siège mondial sera basé à Vancouver, tandis que les bureaux de Londres et Johannesburg continueront à fonctionner. Les dirigeants soulignent l’importance de maintenir un fort ancrage canadien, avec des postes de direction et des administrateurs locaux. Jonathan Price, PDG de Teck et futur directeur général adjoint, souligne : « Le regroupement de nos actifs de cuivre de classe mondiale… offre une résilience et une flexibilité considérables ».

 

Anglo Teck prévoit 3,3 milliards USD d’investissements au Canada sur cinq ans, notamment pour prolonger la mine Highland Valley, augmenter la capacité de traitement à Trail Operations et développer de nouveaux projets de cuivre. Ces engagements reflètent les attentes du gouvernement canadien, qui exige un siège social national et une représentation locale pour toute fusion majeure dans le secteur des minéraux critiques.

 

Le ministre canadien de l’Industrie, François-Philippe Champagne, avait précisé que de telles fusions ne seraient approuvées que dans « les circonstances les plus exceptionnelles », mettant en lumière la dimension stratégique de cette opération pour l’économie canadienne et le marché mondial du cuivre.