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  • 26/08/2025

BAD–Japon : Un demi-milliard $ de plus pour l’Afrique, cap sur la résilience et la croissance

À Yokohama, le Japon et la Banque africaine de développement (BAD) ont choisi de donner une nouvelle dimension à leur coopération. Lors de la neuvième Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (TICAD 9), la BAD et l’Agence japonaise de coopération internationale (JICA) ont signé la sixième phase de l’Initiative d’assistance renforcée au secteur privé en Afrique (EPSA6). Un programme doté de 5,5 milliards de dollars pour la période 2026-2028.

 

Un partenariat en pleine croissance

 

Ce nouvel accord représente un demi-milliard de plus que la phase précédente, l’EPSA5. Depuis son lancement en 2005, cette initiative a déjà mobilisé 12 milliards de dollars pour des projets structurants : de la centrale hydroélectrique de Bujagali en Ouganda au satellite panafricain RASCOM, en passant par les câbles sous-marins de l’Afrique de l’Est ou encore la route à péage de Lekki au Nigeria.

 

« L’objectif de 5,5 milliards de dollars pour EPSA6 est plus de cinq fois supérieur à celui de l’EPSA1, il y a 20 ans », a rappelé le président de la JICA, Akihiko Tanaka.

 

La résilience comme nouvelle priorité

 

Au-delà du financement, la sixième phase introduit une orientation stratégique supplémentaire. « Avec cette priorité, nous nous engageons à lutter non seulement contre le changement climatique, mais aussi contre un large éventail de chocs », a expliqué M. Tanaka, insistant sur le rôle clé de la résilience pour l’Afrique.

 

Il a également salué l’action du président sortant de la BAD, Akinwumi Adesina, dont l’engagement a contribué à la réussite d’EPSA5, presque arrivé à son objectif de 5 milliards de dollars d’ici fin 2025.

 

Le rôle stratégique du Japon

 

Le Japon demeure un acteur central du financement du développement africain. « Le gouvernement japonais est l’un des principaux actionnaires de la Banque africaine de développement et l’un des contributeurs les plus importants au Fonds africain de développement », a rappelé Kevin Kariuki, vice-président de la BAD en charge de l’énergie, du climat et de la croissance verte.

 

Pour le ministre japonais des Finances, Katsunobu Kato, l’accent mis sur la résilience à travers l’EPSA6 sera déterminant. Selon lui, il permettra « d’aider les pays africains lourdement endettés et d’accroître les investissements du secteur privé », alors même que le continent offre « d’énormes opportunités d’expansion de marché ».

 

Transformer les promesses en résultats

 

Avec l’EPSA6, le Japon et la BAD veulent franchir une nouvelle étape dans leur partenariat bilatéral, considéré comme le plus ancien et le plus important de la Banque avec une institution de développement. En renforçant l’investissement privé et en diversifiant ses priorités, cette nouvelle phase se veut un levier pour stimuler les économies africaines et soutenir leur capacité d’adaptation face aux crises à venir.

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