Burkina Faso : West African Resources annonce de nouveaux gisements d’or prometteurs dans sa mine de Sanbrado

La mine d’or de Sanbrado, au Burkina Faso, s’apprête peut-être à écrire un nouveau chapitre de son histoire industrielle. West African Resources (WAF), l’opérateur australien du site, a annoncé le 9 décembre 2025 des résultats de forage particulièrement encourageants sous la fosse M5 North, l’un des cœurs de production du projet. Les nouvelles données confirment la présence d’or en quantité significative, bien en dessous des limites actuellement exploitées, ouvrant la voie à un possible rallongement de la durée de vie de la mine.

Les géologues de WAF ont identifié des intersections très riches, dont un passage spectaculaire de seize mètres titrant 11,2 grammes d’or par tonne, avec un pic à 167,7 g/t sur un seul mètre — des grades que l’industrie qualifie volontiers d’exceptionnels. D’autres forages ont révélé de longs intervalles continus de minéralisation, comme 45 mètres à 1,9 g/t ou encore 38 mètres à 1,3 g/t, confirmant la cohérence du gisement en profondeur.

Ces résultats ont été obtenus entre 200 et 400 mètres sous la fosse actuelle, une zone jusqu’ici considérée comme prospective mais encore peu documentée. Le fait que l’or y soit présent de manière régulière renforce l’hypothèse d’un cutback, c’est-à-dire un élargissement progressif de la fosse M5 North pour descendre davantage en profondeur. WAF prévoit d’ailleurs d’engager formellement cette étude au premier trimestre 2026.

Pour l’entreprise, l’enjeu est clair : sécuriser et prolonger le plan de production de Sanbrado. Le groupe prévoit actuellement de produire 4,8 millions d’onces sur dix ans, avec un pic attendu en 2029. L’extension de M5 North pourrait permettre de maintenir un niveau d’extraction élevé, notamment au moment où l’apport d’autres zones de la mine diminuera.

Richard Hyde, président exécutif de West African Resources, se veut optimiste. Selon lui, l’intégration d’une extension de la fosse M5 dans la prochaine mise à jour des ressources — prévue au deuxième trimestre 2026 — pourrait renforcer la visibilité de la mine et consolider son rôle dans l’économie burkinabè. L’entreprise affirme rester engagée dans une croissance durable, tout en poursuivant ses investissements dans l’exploration.

Pour l’heure, le programme de forage se poursuit avec de nouveaux trous prévus jusqu’en 2026. S’ils confirment la tendance observée, Sanbrado pourrait entrer dans une phase d’exploitation prolongée, gage de stabilité pour les emplois, les sous-traitants et les recettes fiscales du pays. Une bonne nouvelle dans un contexte où la filière aurifère reste l’un des piliers de l’économie nationale.