L’initiative de l’Alliance des États du Sahel (AES) visant à introduire une carte d’identité biométrique commune dans la zone Mali‑Burkina Faso‑Niger ambitionne de moderniser l’identification citoyenne, de renforcer la sécurité et d’améliorer l’accès aux services publics et financiers. Mais à ce jour, où en sont les États concernés dans la mise en œuvre concrète ? Quels impacts économiques sont déjà visibles ? Et quels blocages persistent ?
L’AES, bloc d’intégration régionale sahélien,
promeut la coopération administrative et économique entre ses États membres.
Dans ce cadre, la carte d’identité biométrique commune vise à :
Mali : un cadre légal déjà en place
Depuis novembre 2022, le Mali dispose du décret
n° 2022‑0639/PT‑RM instituant la « Carte nationale d’Identité biométrique
sécurisée ». La carte peut être délivrée dès l’âge de 5 ans et devient
obligatoire à partir de 15 ans. Elle remplace progressivement les anciennes
cartes nationales et consulaires. L’enrôlement a commencé dans les principales
villes, notamment à Bamako, où les commissariats et brigades installent des
stations de capture biométrique.
Burkina Faso : adoption récente du texte
Le 6 novembre 2025, le Conseil des ministres a
adopté un décret instaurant la « Carte d’identité biométrique AES ». Destinée
aux citoyens dès 5 ans, la carte sera valable 10 ans et remplacera
progressivement les anciens documents existants, avec une période transitoire
de cinq ans. Cette décision traduit une volonté politique de moderniser
l’administration et de renforcer l’inclusion économique.
Niger : projet encore en cours
Pour le Niger, il existe des annonces sur la mise
en place d’une carte d’identité électronique, mais aucune preuve de l’adoption
complète de la carte AES avec toutes ses spécifications n’a été trouvée à ce
jour. Le projet reste donc en phase préparatoire.
Impact économique et enjeux
Une carte biométrique fiable permet de réduire
les risques de fraude et sécurise l’accès aux services financiers, en
particulier pour les PME, les jeunes entrepreneurs et les producteurs
agricoles. Elle peut également fluidifier la circulation des biens et des
personnes dans la région, tout en offrant aux États des bases de données
robustes pour leurs programmes de développement. Cependant, le déploiement
reste un défi : infrastructures, transition des anciens documents, zones
rurales et littératie numérique sont autant de freins à surmonter pour que
l’impact économique se matérialise réellement.
Encadré : situation par pays
|
Pays |
Statut légal |
Mise en circulation |
Observations principales |
|
Mali |
Décret adopté (2022) |
En cours |
Stations d’enrôlement à Bamako, remplacement
progressif des anciennes cartes |
|
Burkina Faso |
Décret adopté (6 nov. 2025) |
À venir |
Carte valable 10 ans, période transitoire de 5
ans pour anciens documents |
|
Niger |
Projet annoncé |
Non |
Adoption complète non confirmée, mise en œuvre
en préparation |
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