La COBAC (Commission
bancaire de l’Afrique centrale) a défini de nouvelles exigences de capital dans
la zone CEMAC. Selon cette décision prise lors d’une session extraordinaire
tenue le 10 décembre 2025 à Libreville, le capital social minimum requis pour
les banques est désormais fixé à 25 milliards FCFA, (contre 10 milliards FCFA actuellement), tandis que les établissements
financiers devront quant à eux disposer d’un capital minimum de 4 milliards
FCFA (contre 1 milliard FCFA actuellement), à compter du 1er janvier
2026.
Le règlement s’applique à l’ensemble des établissements de
crédit dont le siège social est situé dans les 6 pays de la CEMAC. Toute
nouvelle banque sollicitant un agrément dans cet espace communautaire devra
disposer immédiatement du capital requis. Ce dernier devra être entièrement
libéré, c’est-à-dire effectivement versé par les actionnaires.
Les banques et établissements financiers déjà en activité bénéficient
quant à elles d’un délai d’un an, jusqu'au 31 décembre 2026, pour se conformer aux nouvelles exigences. Les établissements incapables d’atteindre ces
seuils dans ce délai devront soumettre un plan de relèvement du capital au
secrétaire général de la COBAC avant le 30 juin 2026. Dans ce plan, les banques devront ainsi atteindre 14 milliards FCFA au
plus tard fin 2026, 18 milliards fin 2027, 22 milliards fin 2028 et 25
milliards au 31 décembre 2029. Les établissements financiers suivront une
progression similaire : 2 milliards fin 2026, 3 milliards fin 2027, 3,5
milliards fin 2028 et 4 milliards fin 2029.
Cette réforme s’inscrit dans le cadre du plan
stratégique “OWALI 2025-2029” de la COBAC qui vise à renforcer la
stabilité et la résilience du système bancaire régional. En rehaussant la
barre du capital minimum, le superviseur cherche à accroître la capacité
d’absorption des pertes et à réduire les vulnérabilités structurelles qui
fragilisent encore une partie du secteur. Avec ce relèvement de capital les banques
pourront mieux amortir les chocs
économiques, renforcer leur crédibilité et consolider la confiance des
déposants.
L’objectif est de
favoriser un secteur bancaire plus solide, plus compétitif et mieux intégré, capable
de financer durablement l’économie.
Les participants à
la rencontre organisée par la COBAC ont discuté de la possibilité d’ouverture
du capital des établissements de crédit au marché boursier en vue de mobiliser
les fonds nécessaires pour renforcer le capital exigé. Les discussions ont
également porté sur la distinction du niveau de capital minimum en fonction de
la typologie de l’actionnariat (public, privé, mixte) et des modèles d’affaires
(banques universelles, spécialisées, islamiques, etc.)
Cette
réforme intervient dans un contexte où plusieurs signaux de fragilité
persistent dans le secteur. Au 31 décembre 2024, dix des 56 banques agrées dans
la CEMAC présentaient un ratio de couverture des risques inférieur au minimum
réglementaire de 10,5 %, générant un déficit global en fonds propres estimé à
247,3 milliards FCFA. Par ailleurs, 14 établissements étaient en infraction
vis-à-vis des règles de représentation du capital minimum, illustrant
des écarts de conformité jugés préoccupants pour un superviseur dont la
priorité est de contenir les risques systémiques.
La CEMAC rejoint, avec cette décision, une tendance
continentale où plusieurs régulateurs ont relevé les exigences de
capitalisation pour renforcer la solidité du système financier. Dans l’UEMOA,
le capital minimum des banques a été porté à 20 milliards FCFA, tandis qu’au Nigeria et au Kenya, les réformes
ont visé des relèvements d’ampleur.
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