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  • 21/11/2025

Connectivité : Le Niger franchit une étape majeure avec le transfert de plus de 1 000 km de câbles à fibre optique


Le Niger a franchi une étape importante dans l’amélioration de la connectivité à haut débit du pays et de l’intégration numérique régionale en achevant l’acceptation provisoire des sections de fibre optique construites dans le cadre du projet de dorsale transsaharienne à fibre optique (TSB) – un projet financé par la Banque africaine de développement (BAD).

Le coût du projet est estimé à 43 millions d'euros, financé par le Fonds africain de développement, le guichet concessionnel de la BAD et une contrepartie nationale. Il comporte deux volets majeurs, notamment la construction d’un réseau national et transfrontalier de fibre optique de 1 031 km ainsi que l’installation d’un centre de données national de niveau III.

Ce projet permettra d'améliorer la résilience numérique du Niger, d'accélérer la numérisation des services publics et de créer de nouvelles opportunités économiques pour les jeunes, grâce à une connectivité haut débit de qualité.

Les sections de fibre optique couvrent cinq axes routiers clés du pays : d’Arlit à Assamaka jusqu’à la frontière algérienne ; de Diffa à N’Guigmi et à la frontière tchadienne ; de Zinder à Magaria et à la frontière nigériane ; de Niamey à Dosso, Gaya et à la frontière béninoise ; et de Niamey à Makalondi et à la frontière burkinabè. En plus de ces 5 sections, une boucle urbaine locale de 88 km reliera les principaux sites administratifs au futur centre national de données.

Une cérémonie officielle s'est tenue à Niamey le 14 novembre 2025, en présence du ministre de la Communication et des Nouvelles Technologies de l'Information, Adji Ali Salatou ; du chef du bureau de pays de la BAD au Niger, Mamadou Tangara ; du coordinateur du projet TSB, Abdoulkarim Soumaila ; du directeur général de Niger Telecoms, Idrissa Djibo Maïga, ainsi que des entreprises et de tous les acteurs impliqués dans la réalisation des travaux.

Adji Ali Salatou, a rappelé la vision du gouvernement à cet égard : « Avec la mise en service prochaine de ces différentes liaisons, la vision et le souhait du Président de la République se concrétisent. Son programme pour la refondation de la république prévoit un réseau national d'infrastructures de télécommunications à très haut débit ouvert à la sous-région, et l'ouverture du Niger à l'ère de l'information et du savoir. »

Le représentant de la Banque au Niger a souligné que l'infrastructure transsaharienne représente un levier stratégique pour renforcer les interconnexions entre plusieurs pays de la sous-région (Algérie, Niger, Nigéria, Tchad, Mali et Mauritanie) et réduire les coûts de connectivité pour les populations, les administrations et les entreprises.

« Ce réseau n’est pas une fin en soi, mais le début d’un nouveau chapitre pour la technologie numérique au Niger », a ajouté Mamadou Tangara, appelant à une utilisation efficace et durable de l’infrastructure au profit des citoyens.

Quant à Abdoulkarim Soumaila, il a souligné l'impact concret du projet sur la réduction de la fracture numérique, la diminution des coûts de connectivité et la promotion de nouveaux services numériques, notamment le commerce électronique, les services financiers mobiles et l'administration en ligne. Il a également souligné que le projet avait fortement contribué à la création d'emplois locaux dans les zones concernées.

Au 31 octobre 2025, le portefeuille actif de la BAD au Niger s'élevait à plus de 663 milliards de FCFA, couvrant les secteurs de l'énergie, des transports, de l'eau et de l'assainissement, de l'agriculture, de la gouvernance, des affaires sociales et des technologies numériques. Le projet TSB s'inscrit pleinement dans cet engagement stratégique en faveur d'une croissance inclusive, durable et axée sur l'innovation.