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  • 11/06/2025

Finance / Obligations durables : la BRVM renforce les capacités des acteurs financiers de l’UEMOA

L’écosystème financier de l’UEMOA allègrement vers la durabilité. À l’initiative de la Bourse Régionale des Valeurs Mobilières (BRVM) et du Global Green Growth Institute (GGGI), une session de formation dédiée aux obligations vertes, sociales et durables (GSS) se tient les 10 et 11 juillet à Abidjan. L’objectif : doter les participants des compétences techniques pour comprendre, structurer, émettre et suivre efficacement ces instruments encore émergents dans la région.

 

Ce programme s’inscrit dans une dynamique plus large portée par la BRVM, visant à faire du marché financier ouest-africain un levier actif de la transition écologique et sociale. Il prolonge le partenariat stratégique scellé en avril 2024 entre la BRVM et le GGGI, à travers un protocole d’accord centré sur le développement de la finance durable en Afrique de l’Ouest francophone.

 

Lors de la cérémonie d’ouverture, Maxime Dessou, Directeur du Département des Finances, de l’Administration et des Ressources Humaines de la BRVM, représentant le Directeur Général Dr Edoh Kossi Amenounve, a salué la mobilisation des différents acteurs du marché régional : institutions publiques, sociétés cotées, gestionnaires d’actifs et associations professionnelles. Il s’est réjoui de l’aboutissement de cette collaboration avec le GGGI, qui bénéficie également du soutien du Gouvernement du Grand-Duché de Luxembourg et de la Bourse de Luxembourg.

 

Selon lui, cette initiative conjointe vise à « promouvoir une croissance durable et inclusive », en posant les bases d’un écosystème favorable au développement des obligations GSS. Il a exprimé la reconnaissance de la BRVM envers les partenaires impliqués dans la mise en œuvre du Fonds Fiduciaire Mondial pour les instruments financiers durables, qualifié d’« avancée majeure pour la région ».

 

Les obligations GSS sont des titres de créance permettant de financer des projets à fort impact environnemental ou social. Leur émission exige toutefois une structuration rigoureuse, un reporting transparent, et une connaissance précise des normes internationales. C’est pourquoi l’atelier couvre l’ensemble du cycle de vie de ces instruments : de la conception du projet à l’émission sur le marché, en passant par la structuration financière, le placement et le suivi post-émission.

 

Cette formation répond également à des priorités identifiées lors de la table ronde de février 2025 organisée par la BRVM, où les participants avaient souligné la nécessité de renforcer les capacités des émetteurs, d'améliorer la coordination entre les parties prenantes, de structurer les projets avec méthode, et de favoriser la mobilisation d’investissements durables.

 

Dans un contexte où les besoins en infrastructures vertes, en inclusion sociale et en transition énergétique sont croissants, en particulier en Afrique de l’Ouest, ces obligations représentent une opportunité de financement adaptée. Mais encore faut-il que les acteurs – publics comme privés – soient en mesure de maîtriser les mécanismes complexes qui les sous-tendent.

 

« La BRVM reste pleinement engagée à accompagner les États et le secteur privé dans la mobilisation de ressources financières en faveur de projets à fort impact social et environnemental », a souligné Maxime Dessou. Il a réaffirmé la conviction de l’institution que « les marchés de capitaux africains ont un rôle central à jouer dans la transition écologique, l’inclusion sociale et la durabilité ».

 

Par cette initiative, la BRVM et le GGGI entendent créer un cadre propice à la montée en puissance des obligations durables dans l’espace UEMOA. Un développement structurant, à même de transformer durablement la manière dont les projets de développement sont financés, pensés et mis en œuvre dans la région.

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