Abidjan, locomotive économique de la Côte d’Ivoire, s’apprête à transformer sa mobilité urbaine grâce à un financement de 200 millions d’euros de la Banque islamique de développement (BID). Ce projet ambitieux promet de désengorger les routes, de verdir les transports et d’améliorer la vie des habitants. Décryptage.
Le 7 juillet 2025, la BID a approuvé un
financement de 200 millions d’euros (environ 131,2 milliards FCFA) pour
le « Projet de mobilité urbaine durable et intégrée d’Abidjan », lors de sa
361e réunion du Conseil d’administration à Djeddah. Ce coup de pouce financier
vise à moderniser le système de transports publics de la capitale économique
ivoirienne. Objectif : réduire les embouteillages, promouvoir des solutions
écologiques et faciliter l’accès aux emplois, écoles et services essentiels,
notamment pour les habitants des zones périphériques.
Abidjan étouffe sous les embouteillages
Avec près de 5 millions d’habitants, Abidjan est
le cœur battant de l’économie ivoirienne. Mais cette croissance démographique
s’accompagne d’un défi majeur : les embouteillages monstres. Aux heures de
pointe, les axes routiers sont saturés, faisant perdre des heures aux habitants
et freinant la productivité. « Les embouteillages coûtent à l’économie
ivoirienne des milliards de francs CFA chaque année en temps perdu et en
carburant », souligne un rapport de la Banque mondiale.
Le transport informel domine la ville. Les gbakas
(minibus) et woro-woros (taxis communaux) transportent des millions de
personnes, mais souvent dans des conditions précaires. Les accidents sont
fréquents, et la vétusté des véhicules aggrave la pollution. La Société des
Transports Abidjanais (SOTRA) tente de répondre à la demande avec ses bus et
bateaux-bus, mais sa flotte reste insuffisante face à l’ampleur des besoins.
Un projet pour transformer la ville
Le financement de la BID arrive à point nommé. Ce
projet vise à doter Abidjan d’un système de transport public moderne et
intégré. « Il s’agit de construire une mobilité plus fluide, plus verte et plus
inclusive », a déclaré un porte-parole de la BID lors de l’annonce. Les détails
précis du projet restent à dévoiler, mais il pourrait inclure l’extension des
réseaux de bus, l’amélioration des infrastructures routières et l’introduction
de véhicules à faible émission.
Ce financement s’inscrit dans une dynamique plus
large. La Banque mondiale soutient déjà le Projet de Mobilité Urbaine d’Abidjan
(PMUA) avec 175,5 milliards FCFA (environ 267,6 millions d’euros). Ce projet
inclut un système de Bus Rapid Transit (BRT) sur le corridor
Yopougon-Bingerville, qui réduira le temps de trajet à moins d’une heure. « Le
BRT va changer la vie des Abidjanais en offrant un transport rapide et fiable
», a affirmé Amédé Koffi Kouakou, ministre ivoirien des Transports, dans une
interview récente.
Une vision intégrée pour la mobilité
Le projet de la BID complète d’autres
initiatives. La SOTRA modernise sa flotte avec 200 nouveaux autobus acquis
récemment, portant sa capacité à plus d’un million de passagers par jour. Le
très attendu métro d’Abidjan, bien que retardé, reste une pièce maîtresse pour
un réseau de transport intégré. Avec une ligne de 37 km, il devrait transporter
des centaines de milliers de personnes quotidiennement.
Ces projets ne se contentent pas de fluidifier le
trafic. Ils visent aussi à réduire la pollution. Les vieux véhicules,
responsables d’une grande partie des émissions de CO2, seront progressivement
remplacés par des options plus vertes. « La transition vers une mobilité
durable est cruciale pour la santé publique et l’environnement », note un
expert en urbanisme basé à Abidjan.
Un impact social et économique
Au-delà des routes, ce projet est une aubaine
pour les habitants. Les zones périphériques, souvent mal desservies,
bénéficieront d’un meilleur accès aux centres économiques. Cela signifie plus
d’opportunités pour les jeunes, les commerçants et les travailleurs. « Un
transport fiable, c’est une porte ouverte vers l’emploi et l’éducation »,
explique Kouadio N’Guessan, un habitant de Yopougon.
Sur le plan économique, les bénéfices sont
évidents. Une mobilité fluide attire les investisseurs et stimule le commerce.
La Côte d’Ivoire, avec un taux de croissance de 6 à 7% par an, a besoin
d’infrastructures modernes pour maintenir son dynamisme.
Des défis à relever
Malgré cet élan, des obstacles subsistent. La
coordination entre la BID, la Banque mondiale et les autorités locales sera
cruciale pour éviter les retards. Le secteur informel, qui emploie des milliers
de chauffeurs, doit être intégré sans être marginalisé. Enfin, la maintenance
des infrastructures reste un défi pour garantir la pérennité des
investissements.
Un avenir prometteur
Le financement de 200 millions d’euros de la BID
marque une étape décisive pour Abidjan. En combinant ce projet avec le BRT, le
métro et la modernisation de la SOTRA, la Côte d’Ivoire pose les bases d’une
mobilité urbaine durable et inclusive. Pour les Abidjanais, c’est une promesse
de trajets plus courts, d’air plus propre et d’une ville plus connectée. Reste
à transformer cette vision en réalité.
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