Le Sénégal franchit un cap historique dans le secteur pétrolier. Le champ offshore de Sangomar, situé à 100 km au large de Dakar, voit ses prévisions de production pour 2025 révisées à 34,5 millions de barils, contre 30,53 millions initialement. Une hausse de près de 4 millions de barils qui traduit une performance opérationnelle au‑delà des attentes.
Opéré par l’australien Woodside Energy (82% des
parts) en partenariat avec la société nationale Petrosen (18%), Sangomar a
démarré sa production en juin 2024, marquant l’entrée officielle du Sénégal
dans le cercle des nations productrices de pétrole. Entre janvier et août 2025,
le champ a déjà extrait plus de 24 millions de barils, portant le cumul depuis
le lancement à 41,03 millions de barils, dont 40,24 millions ont été
commercialisés via 42 cargaisons. Seul le mois d’août a vu l’exportation de 2,9
millions de barils en trois cargaisons vers des marchés comme la Chine, les
Pays-Bas et les États-Unis.
Selon le ministère de l’Énergie, cette révision
s’explique par « la robustesse des performances opérationnelles et la bonne
tenue des puits ». Le plateau de production stable à 100 000 barils par jour,
combiné à une fiabilité élevée des infrastructures, a permis cette
optimisation. Woodside confirme une production trimestrielle de 50,1 millions
de barils équivalent pétrole au deuxième trimestre 2025.
Sur le plan économique, Sangomar représente une
manne considérable. À fin juillet 2025, les recettes cumulées ont atteint 1 536
milliards de FCFA (≈2,3 milliards d’euros), dont 307 milliards reversés à
l’État via impôts et part de Petrosen. Sur 25 ans, le champ pourrait générer
jusqu’à 60 milliards de dollars pour le Sénégal, sur la base d’un prix moyen du
baril de 84 dollars.
Mais le dossier reste sensible. Le président Bassirou
Diomaye Faye réclame un audit et une renégociation des contrats, jugés
déséquilibrés, avec seulement 20 à 25% de « profit oil » pour l’État. Dans le
même temps, le raffinage local se développe : la Société Africaine de Raffinage
(SAR) a traité sa première cargaison de 650 000 barils en février 2025 et vise
à absorber l’intégralité de la production d’ici 2028.
Le gaz associé suit la même dynamique. Au premier
trimestre 2025, 548 078 mètres cubes ont été commercialisés. Le projet Grand
Tortue Ahmeyim (GTA), partagé avec la Mauritanie, a livré sa première cargaison
de GNL en février 2025, renforçant la souveraineté énergétique régionale.
L’impact de Sangomar sur le PIB national pourrait
atteindre 2 à 3% par an, mais le Sénégal doit composer avec la volatilité des
prix mondiaux, les impacts environnementaux et la nécessité de diversifier son
économie. Pour Meg O’Neill, PDG de Woodside, « Nous sommes fiers des
réalisations à Sangomar et engagés pour l’avenir. »
À l’horizon 2026, le vrai défi sera d’assurer la
croissance tout en amorçant la transition énergétique. Pour un pays nouveau
venu dans le pétrole, concilier performance économique et durabilité devient le
test ultime.
Zinia Farnandiz Sep 28, 2024
Absolutely loved this post! Your tips on how to style a blazer are spot on. Keep up the great work, can’t wait for your next post!
Loren Watson Sep 18, 2024
Cover broad of topic in web development industry. Explained a lot of basic programming knowledge with easy to understand explanation.
Walter White Sep 29, 2024
Employees who have the flexibility to work remotely often report higher job satisfaction. This can lead to increased employee retention workforce.