Inflation en Afrique du Sud : Le bœuf et les légumes tirent les prix vers le haut

L’inflation en Afrique du Sud a atteint son plus haut niveau depuis dix mois. En juillet, le taux global à la consommation s’est établi à 3,5%, contre 3,0% en juin, une augmentation qui reflète une pression continue sur le portefeuille des ménages.

La flambée des prix alimentaires est au cœur de cette hausse. La viande, et plus particulièrement le bœuf, reste le principal moteur. Le prix du bœuf à ragoût a bondi de 94,80 rands à 123,87 rands par kilogramme sur un an, tandis que le bœuf haché est passé de 102,95 rands à 126,79 rands. En rythme annuel, l’inflation de la viande atteint désormais 10,5%, prolongeant une tendance observée depuis février.

Les légumes ont également vu leurs prix grimper, avec une inflation annuelle de 14,6%. Les carottes (+20,7%), la laitue (+17,5%) et les tomates (+13,7%) enregistrent les plus fortes hausses sur un an, même si certains produits ont légèrement diminué entre juin et juillet, comme les carottes (-8,8%).

D’autres produits alimentaires enregistrent également des augmentations notables : vinaigrettes (+6,7%), vinaigre (+6,6%), épices mélangées (+6,2%) et poudre pour soupe (+5,9%). À l’inverse, certains produits, comme les boissons chaudes, connaissent un ralentissement de l’inflation, tandis que le café instantané et les sachets de cappuccino voient leurs prix diminuer pour la deuxième fois consécutive. Les produits laitiers et les œufs restent majoritairement moins chers qu’il y a un an, bien que le fromage continue de progresser (+7,2% pour le gouda, +5,5% pour le cheddar).

Les services publics exercent également une pression sur le budget des ménages. Les tarifs de l’eau ont augmenté de 12,1%, tandis que l’électricité progresse de 10,6%. Pour la première fois, les tarifs de collecte des ordures ménagères (+6,6%) et d’évacuation des eaux usées (+6,5%) sont pris en compte dans le calcul de l’inflation. Les carburants ont connu une légère hausse de 2,6% entre juin et juillet, après plusieurs mois de baisse, portant le taux annuel de -11,2% à -5,5%.

Ces évolutions mettent en évidence la complexité de la dynamique des prix : certains produits connaissent des hausses importantes, d’autres des baisses ou une inflation modérée. Pour les ménages sud-africains, cette tendance signifie que le coût de la vie continue de croître, avec un impact particulier sur les dépenses alimentaires et les services essentiels.