En 2026, l’Afrique se retrouve au cœur d’une recomposition majeure des flux d’aide publique au développement. Trois acteurs dominants – les États-Unis, l’Union européenne et la Chine – adoptent des trajectoires divergentes qui redessinent les équilibres financiers et géopolitiques du continent.
Le retrait américain
est brutal. Le budget fédéral présenté par Donald Trump prévoit la suppression
de piliers historiques de l’aide, comme l’USAID et le Millennium Challenge
Corporation. Résultat : une réduction de plus de 80 % des financements
internationaux, avec l’arrêt de la contribution américaine au Fonds africain de
développement. Ce désengagement fragilise directement les programmes
humanitaires et sociaux, qui dépendaient largement des flux venus de
Washington.
L’Union européenne,
elle, ne coupe pas ses financements mais les transforme. Avec son initiative Global
Gateway, Bruxelles promet 150 milliards d’euros pour l’Afrique, orientés
vers les infrastructures, la transition énergétique et les partenariats
public-privé. L’Europe cherche à se positionner comme un investisseur
stratégique, mais cette évolution soulève une question : l’APD classique,
tournée vers la solidarité et les besoins sociaux, ne risque-t-elle pas d’être
reléguée au second plan ?
La Chine, enfin,
consolide son influence. Lors du Forum de coopération sino-africaine (FOCAC) de
2024, Pékin a promis 50 milliards de dollars sur trois ans pour financer dix
actions prioritaires, dont la création d’un million d’emplois. Fidèle à sa
stratégie de la Belt and Road Initiative, la Chine continue d’investir
massivement dans les infrastructures, renforçant sa position de premier
partenaire bilatéral du continent.
Ce basculement
stratégique place l’Afrique devant une équation complexe. Les financements
américains disparaissent, les flux européens se réorientent, et les capitaux
chinois s’imposent. Pour les pays les plus dépendants de l’APD – Niger, Burkina
Faso, Somalie, Soudan du Sud, Mali, Éthiopie, Mozambique, RDC, Tchad – l’enjeu
est vital : trouver de nouvelles sources de financement pour préserver
l’éducation, la santé et la stabilité macroéconomique.
L’Afrique n’est pas
condamnée à subir. Ce moment peut être l’occasion de diversifier ses
partenariats, de renforcer ses capacités internes et de repenser son modèle de
développement. Mais il exige une vigilance accrue : la dépendance à un seul
acteur, quel qu’il soit, comporte toujours des risques.
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